Marché d’intérêt national de Diamniadio : Rôle et missions

Le Marché d’intérêt national Mamadou Lamine Niang et la gare des gros porteurs de Diamniadio sont deux infrastructures modernes. Ils sont bâtis sur une superficie de 35 ha et composés de 45 magasins de 150 m2 (avec chambre froide de 35 m2 et mezzanine de 75m2), 20 magasins de 150 m2 sans chambre froide (avec mezzanine de 75 m2), 2 chambres froides de 350 m2, 72 magasins simples de 75 m2, 10 magasins simples de 100 m2, 1 hangar de 2300 m2 contenant 8 chambres froides de 150 m2 chacune, une station de maintenance mécanique, un laboratoire pour le contrôle qualité des produits et d’un restaurant de 600 m2. La gare des gros porteurs est un espace dédié au transport routier. Elle s’étend sur une superficie de 9 ha et possède une capacité de plus de 300 véhicules. La gare est une infrastructure disponible pour tous les usagers du Marché d’intérêt national. Ses services sont directement attachés au marché pour assurer une interaction effective voire un acheminement facile des produits du marché. Les ponts bascules assurent le pesage afin de mieux contrôler les produits sortants par les usagers.
La pauvreté rurale, la sécurité alimentaire et l’agriculture durable constituent des défis pressants au Sénégal. Les trois problèmes sont complexes et interconnectés. Adoptée en 2004, la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) constitue le cadre légal du développement agro-sylvo-pastoral pour une période de 20 ans. La situation du secteur agricole reste préoccupante, avec une contribution annuelle au Pib de 8%, alors qu’elle devrait s’élever à près de 15% pour permettre un retour à une croissance moyenne de 6 à 6,5% par an comme édictée dans le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (Pddaa). Mieux, le Sénégal se projette sur une croissance de plus 10% l’année prochaine. Le Sénégal compte avec toutes les parties prenantes, concentrer et booster ses investissements agricoles dans des produits hautement stratégiques, touchant la totalité du monde rural, à savoir le riz, l’oignon, l’arachide et les fruits et légumes de contre saison. Cette volonté s’inscrit non seulement en droite ligne de l’objectif premier du plan Sénégal émergent relatif à la transformation structurelle de l’économie d’une part, et d’autre part, de l’axe 2 consacré au développement du capital humain. C’est à cette vision de l’Etat que vient s’adosser la création d’un Marché d’intérêt national.
Ce dernier, en plus de matérialiser la vision du chef de l’Etat, intègre la préoccupation de l’agenda 2063 de l’Union africaine dont l’objectif est de «créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063». En plus, avec la naissance de la zone de libre-échange continentale africaine, le Marché d’intérêt national (Min) de Diamniadio offre une opportunité d’être le fer de lance d’une économie pourvoyeuse d’emplois pour les jeunes dans tous les secteurs d’activités économiques d’une part, et d’autre part, de locomotive d’une croissance forte, inclusive et durable pour le bien-être des populations.