Par Mamadou T. DIATTA – Le dernier drame des migrants à Melilla continue de marquer les esprits et d’attirer l’attention. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la présentation du rapport préliminaire de la mission d’information mandatée par le Conseil national des droits de l’Homme (Cndh) du Maroc sur l’incident tragique devant le point de passage entre Nador et Melilla. Cette mission était composée du président de la Commission régionale des droits de l’Homme (Crdh) de la région de l’Oriental, du président de la Crdh du Souss-Massa, du directeur de la protection et du monitoring du Cndh et d’un médecin, membre de cette commission. La présidente du Cndh, Amina Bouayach, au cours de cette rencontre, a indiqué que les Forces de l’ordre n’ont pas fait usage de tirs par balles, lors de l’assaut des migrants devant le point de passage entre Nador et Melilla. Mme Bouayach ajoutera même : «Les autorités, les associations non gouvernementales ainsi que les migrants blessés hospitalisés ont tous unanimement soutenu qu’il n’y a pas eu de recours aux balles et que les Forces de l’ordre ont utilisé des matraques et du gaz lacrymogène.»
Aux yeux de la présidente du Cndh qui cite le rapport de la mission, les décès enregistrés sont dus à une asphyxie mécanique sur suffocation causée par la bousculade et l’agglutination d’un nombre important de victimes, dans un espace hermétiquement fermé. L’auto­psie reste la seule voie pouvant aider à vérifier avec minutie, les causes de décès dans chaque cas, indique-t-on dans les conclusions préliminaires de la mission du Cndh.
Amina Bouayach informe encore que les corps de 5 des 23 personnes décédées au cours de l’incident de Melilla sont toujours à l’hôpital, alors que le nombre de blessés est de 217 dont 77 parmi les migrants et 140 parmi les forces publiques.
mdiatta@lequotidien.sn