Les agents de la pêche menacent d’aller en grève à partir de la semaine prochaine si leurs préoccupations ne sont pas prises en charge. Regroupés au sein de l’Intersyndicale des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (Sytrapas), ils dénoncent leur «mauvais traitement salarial», alors que le secteur «fait gagner à l’économie sénégalaise 240 milliards de nos francs». «Le plan d’action élaboré par l’Intersyndicale pour mener ce combat s’articule en plusieurs phases dont la première est le dépôt d’un préavis de grève depuis le 25 octobre 2018. La lutte ne fait que commencer. Toutes les actions conformes à la loi seront mises à contribution pour la satisfaction des revendications des travailleurs. Nous appelons à la mobilisation pour la réussite de toutes les actions et plus particulièrement la grève après la fin du préavis.» C’est l’appel lancé à l’endroit des travailleurs de la pêche par Abdoulaye Roger Dieng, secrétaire général de l’Intersyndicale des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal, hier au cours d’une conférence de presse. «Le rapport final de l’étude sur le système de rémunération au sein de l’Administration sénégalaise vient de confirmer la marginalisation des agents du ministère de la Pêche et de l’économie maritime. En effet, les ajustements préconisés ne tiennent nullement compte des revendications de ces derniers», s’est-il plaint.
Réclamant le «paiement des indemnités dues aux observateurs et l’intégration des contractuels dans la fonction publique», les agents de la pêche dénoncent «le recrutement des contractuels politiques avec des salaires exorbitants au détriment de diplômés de la pêche».
ambodji@lequotidien.sn