Mbaye Ndiaye estime que les manifestations de Aar li ñu bokk doivent être interdites. Le responsable de l’Apr accuse les animateurs de cette plateforme de vouloir «déstabiliser» le pays.

Si cela ne dépendait que de lui, l’ancien ministre de l’Intérieur n’aurait pas autorisé les manifestations de la plateforme Aar li ñu bokk qui réclame la justice dans l’affaire Petro Tim dans laquelle Aliou Sall est mis en cause. Invité de l’émission «Grand jury» de la Rfm hier, Mbaye Ndiaye a déclaré que les autorités doivent faire preuve de «fermeté» à l’endroit de ceux qui veulent «déstabiliser» le pays. «L’Etat doit rester debout et refuser qu’un groupe d’individus puisse utiliser la violence dans le verbe et dans l’action pour chercher à déstabiliser la démocratie du pays. A chaque fois qu’il faut interdire les manifestations, il faut le faire sans état d’âme. Ceux qui cherchent à installer le pays dans un climat d’instabilité doivent savoir qu’un Etat, on ne s’amuse pas avec», a-t-il indiqué. Il invite les membres de cette plateforme qui regroupe des opposants et des mouvements citoyens, particulièrement aux candidats malheureux à la dernière Présidentielle, à accepter la démocratie. «Le droit commence par le respect des règles de fonctionnement d’une démocratie. Le pouvoir est acquis à travers des élections régulières, démocratiques et transparentes. C’est déjà fait. Il faut attendre les prochaines élections. On ne peut pas après des élections vouloir instaurer un climat de défiance contre les institutions de la République pour défier le Peuple qui a voté à 58% pour le Président. Qu’est-ce qu’on veut démontrer à travers tous ces regroupements quotidiens ou même hebdomadaires ? C’est inacceptable», a dit le ministre d’Etat auprès du président de la République.
Par ailleurs, Mbaye Ndiaye approuve le montant de la caution pour les élections départementales et municipales fixée de 10 à 20 millions. «C’est très bien parce que ce sont des élections qui, si elles ne sont pas normées, vont faire appel à beaucoup de candidatures, et donc beaucoup de dépenses pour l’Etat. Je pense qu’il faudrait aussi qu’on pense à l’Etat parfois», a indiqué le directeur des structures de l’Apr.
Stagiaire