Les doléances des administrateurs civils se résument à l’accès au logement, la valorisation de leur statut, la défense de l’honorabilité de leur corps…
Mamadou Ibrahima Lô, président sortant de l’Association des administrateurs civils du Sénégal (Aacs), a livré son dernier cahier de doléances à Aly Ngouille Ndiaye à Mbour. Il cite le «fonctionnement de l’Administration publique, la responsabilisation et la valorisation du corps, la défense de l’honorabilité des administrateurs civils, l’amélioration de la rémunération, l’accès au logement». M. Lô déplore le fait que «les administrateurs civils restent à ce jour le seul corps parmi les hauts fonctionnaires brevetés de l’Ena à ne disposer d’aucune indemnité attachée au corps en dépit de leurs nombreuses sujétions et des fonctions stratégiques qu’ils ont vocation à occuper au sein de l’Administration publique. C’est pourquoi un sentiment de légitime incompréhension anime la majorité des collègues, toute génération confondue, et nous renouvelons cette invite à l’Etat pour un examen bienveillant de cette situation singulière», explique-t-il. Le président sortant de l’Aacs estime que «le présent et le futur du Sénégal se construiront par l’engagement loyal et efficace des hauts fonctionnaires de l’Etat et les administrateurs civils sont au premier rang». Il lègue le combat à son successeur Maguette Sène, qui doit relever ces défis. «Outre la sauvegarde du prestige du corps, il y a la remobilisation des administrateurs civils, le retour de l’esprit de corps avec son corollaire la solidarité entre collègues, le culte de l’excellence et de la performance, la nécessaire adaptation de nos collègues aux nouvelles exigences de l’action publique qui requièrent des connaissances pointues sur des matières insuffisamment adressées au cours de leur formation initiale et enfin l’impérieuse nécessité d’inciter les administrateurs civils à renouer avec l’inter-ministérialité», avance-t-il. En espérant que l’administrateur du 21ème siècle «ne se retrouve en queue de peloton dans l’agora de la compétition administrative».
En écho à ces revendications, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le rôle de l’administrateur civil qui «est la cheville ouvrière, la mémoire et le moteur qui fait fonctionner l’Administration publique». «Votre présence remarquable dans les échelons administratifs, de la présidence de la République aux postes territoriaux, en passant par les ministères et autres administrations autonomes, est assez illustrative de vos missions. C‘est ce qui explique votre devise : servir l’Etat et non se servir de l’Etat», a rappelé le ministre de l’Intérieur. Lequel a promis d’être «le premier défenseur de vos intérêts pour que le prestige qui a toujours auréolé ce corps ne s’éteigne à jamais. Ce serait un secret de polichinelle que de parler des nombreuses attentes des administrateurs civils du Sénégal. Il s’agit d’une question bien prise en compte par la plus haute autorité et nous continuerons à plaider pour sa satisfaction», promet le ministre de l’Intérieur.