Le Programme national de développement local (Pnd) a participé à la transformation de plusieurs municipalités, après avoir mobilisé 2,1 milliards F Cfa et signé 108 conventions en 2024. Mais, il reste encore des défis, notamment l’autonomisation des municipalités. Par A. B. CISS –
Le Programme national de développement local (Pnd) a tenu sa 25e réunion du Comité de pilotage à Saly, sous la présidence de Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires. Cette rencontre visait à évaluer le rapport d’activité du programme, mettre en lumière ses réussites et identifier les défis restants. Ainsi, lors de cette séance, le ministre a révélé que le Pndl a mobilisé 2,1 milliards de F Cfa pour financer 108 conventions et corriger certaines iniquités dans l’allocation des ressources. En parallèle, 409 sous-projets d’infrastructures économiques ont été réceptionnés en 2024, portant le total à 1343 infrastructures au service des chaînes de valeur agricoles.
En matière de mobilité rurale, le programme a permis la réception de 181 km de pistes, atteignant ainsi un total cumulé de 665 km. Ces réalisations améliorent les déplacements de plus de 527 000 personnes issues de 1052 villages. A ce jour, le taux d’avancement physique des travaux de pistes rurales atteint 98,5%, avec un investissement total de 3,54 milliards de F Cfa.
Des résultats qui poussent le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires à annoncer la couleur avec l’Appui aux collectivités territoriales et la diversification des interventions. Il a souligné l’importance d’un encadrement efficace des collectivités territoriales pour maximiser leurs performances. Un exemple marquant est le programme de multiplication de semences, qui a permis la production de 1435 tonnes certifiées dont 100 tonnes de riz, 110 tonnes de mil, 45 tonnes de niébé et 150 tonnes de maïs.
De plus, le Pndl s’est illustré par sa capacité à diversifier ses interventions grâce à des projets comme le Projet d’appui aux communes du département de Podor (Papic) et celui sur l’accès aux financements climatiques, touchant 20 collectivités territoriales. Ces initiatives ont permis d’améliorer les performances locales grâce à des soutiens multiformes. «Toutefois, précise le ministre, pour aller vers une transformation stratégique et durable, il faut une gestion ciblée sur les résultats. Il a évoqué la transformation en cours du Pndl pour répondre aux nouvelles orientations de l’Agenda 2050, qui prône un développement endogène centré sur les pôles territoriaux.»
M. Fofana a également mis en avant la volonté de rendre les municipalités plus autonomes et performantes. «Notre objectif est de doter les collectivités territoriales d’instruments nécessaires pour une meilleure gestion, tout en assurant la promotion des bonnes pratiques et la mobilisation accumulée de financements», déclare-t-il.
Pour se lancer vers les perspectives pour 2025, la réunion a également permis de valider la planification des activités pour 2025. L’accent sera mis sur l’optimisation des recommandations formulées lors des sessions précédentes et sur le renforcement des capacités des municipalités. «Nous devons transformer les défis en opportunités et faire des collectivités territoriales de véritables catalyseurs de changement», a conclu le ministre.
Cette 25ème réunion marque ainsi une étape cruciale dans le processus de décentralisation et le développement inclusif au Sénégal, renforçant le rôle du Pndl comme pilier stratégique pour le développement local durable.
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