Par Alioune Badara CISS (Correspondant)

– Les populations de Joal-Fadiouth, surtout celles qui habitent le long du littoral, sont assises sur une poudrière à cause de l’implantation massive de stations-services le long la bande côtière, derrière les habitations. Elles ne veulent pas de ces points de vente de carburant et ont manifesté leurs inquiétudes. Mieux, disent-elles, en plus des stations-services qui pullulent aux abords de la route, le front de mer est également agressé avec de nouvelles constructions pour abriter des stations de vente d’essence de moteur hors-bord. «Nous dénonçons l’installation de ces stations-services autorisées par la mairie de Joal-Fadiouth le long de la plage. Ce qui constitue un danger permanent pour les populations du fait que la commune ne dispose pas de caserne de sapeurs-pompiers. Les éléments les plus proches de la ville sont positionnés à Mbour, à plus de 32 kilomètres d’ici», déplore Moustapha Sall. A l’en croire, c’est un véritable danger qui guette les populations de Joal-Fadiouth. «Les éventuelles calamités qui pourraient survenir dans ces endroits où sont exposés des produits dangereux peuvent coûter la vie à nos parents. Si par extraordinaire, il y a un accident dans ces installations, on serait tous exposés à de grands risques parce que le quai de pêche accueille une grande partie des travailleurs de la ville. C’est une situation que nous déplorons et que nous voudrions voir changer», avertit M. Sall. Selon lui, la commune de Joal-Fadiouth, surtout dans cette zone, a plus besoin de l’implantation d’entreprises de transformation ou de petites unités industrielles pour donner du travail aux jeunes, «d’autant plus que ces stations n’emploient que deux à trois pompistes. Ce qui est insuffisant pour résorber une partie du chômage. Le maire est au courant de nos protestations, mais il ne réagit pas. Nous savons que le port de pêche comme le site de transformation des produits halieutiques génèrent des ressources qui vont dans les caisses de la mairie. Nous ne sentons pas l’impact de cette rentrée d’argent dans notre quotidien», regrette le porte-parole des populations.
En plus de ces problèmes, ces jeunes invitent le maire à renforcer la sécurité dans la ville avec plus d’effectifs pour la police et la gendarmerie, mais aussi et surtout l’implantation d’une caserne de sapeurs-pompiers. Il a également insisté sur l’insalubrité dans cette commune. «Dès que vous entrez dans la commune, ce sont les déchets qui ornent le décor. Il y a également les pénuries d’eau qui sont récurrentes et souvent dénoncées par les citoyens qui sollicitent des actions de la mairie comme des pouvoirs publics pour un mieux-être des populations. Nous aimerions aussi être édifiés sur la gestion de la gare routière qui a été confiée à un prestataire», interpellent les jeunes de Joal-Fadiouth.
Interpellé sur les griefs formulés par ces jeunes, le maire de la commune n’a pas jugé utile de répondre.
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