Par Alioune Badara CISS – 

La déperdition scolaire favorisée par la dislocation des tissus familiaux est une problématique pour laquelle aucune mesure préventive n’est de trop, afin de résoudre l’équation des enfants de la rue pour un retrait massif de ces innocents en rupture familiale. Cette question fait l’objet d’une rencontre à Saly depuis hier. En effet, l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) reçoit de l’Unicef les fondamentaux et principes en matière de protection des enfants tels que appréhendés par les Nations unies. D’ailleurs, le Secrétaire général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), qui présidait l’ouverture de la cérémonie officielle qui réunit les personnels cadres de l’Asp, a souligné que «c’est une bonne raison de partager avec les personnels cadres de l’Asp de tels mécanismes leur permettant de contribuer à la sauvegarde des droits de l’enfant. C’est pourquoi nous saluons cette excellente initiative de l’Unicef qui assure le lead au sein du groupe de travail sur la protection des enfants. Dans le cadre du soutien apporté au gouvernement sénégalais pour le renforcement de services de l’action sociale, vous avez élargi vos interventions en collaborant avec l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité dans l’exécution de la Stratégie nationale de la protection de l’enfant», a assuré le Secrétaire général de l’Asp.
Pour mettre l’accent sur cette problématique, il a évoqué les statistiques révélées par Human Rights Watch en 2019, qui montrent que près de 100 000 enfants laissés à eux-mêmes ont besoin d’être assistés et protégés. Ainsi, pour protéger cette couche vulnérable des exploitations, des traitements dégradants et inhumains, «le gouvernement sénégalais, dans son programme de retrait des enfants de la rue, a impliqué toutes les structures de protection de l’enfance et les organisations communautaires dans une démarche inclusive et participative. C’est pourquoi l’Asp, en tant que structure fondant son action sur une approche communautaire, entend mettre à profit son maillage territorial au service du Comité départemental de protection de l’enfance (Cdpe)», a déclaré M. Babacar Ba. A l’en croire, cette structure de volontariat de l’action publique, qui se déploie au niveau des 46 départements du Sénégal, est présente dans plusieurs instances locales et participe à toutes les initiatives locales conformément à ses missions d’assistance aux populations à travers des actions préventives et citoyennes. C’est ainsi que, dit-il, «la formation des cadres de l’Asp, notamment ses vingt-et-un (21) coordonnateurs des unités départementales sur les mécanismes de protection de l’enfant, est donc en parfaite cohésion avec notre politique de renforcement du capital humain. Au nom du Directeur général et en mon nom propre, nous voudrions vous remercier pour ce partenariat très constructif et bénéfique pour le gouvernement du Sénégal».
A la fin de cette formation, ces agents seront assez outillés pour mieux servir dans le cadre de leurs missions d’alerte et de prévention, tout en manifestant la disponibilité de l’Asp à travailler avec les services officiels de protection de l’enfance.
abciss@lequotidien.sn