Après sept ans de bénévolat comme Agents de sécurité de proximité (Asp), la première génération de ce corps de volontaires, qui est en fin de contrat, tape à la porte du marché de l’emploi. Sur les 10 mille volontaires de la première génération, 4 000 ont été insérés dans la vie professionnelle. Il reste 6 000 en quête d’emplois.

Après l’incertitude, l’espoir. Les Agents de sécurité de proximité, qui voyaient leur avenir bouché avec la fin de leur contrat de bénévolat, peuvent pousser un grand ouf de soulagement avec l’insertion de 4 000 éléments dans le tissu professionnel, notamment dans le secteur parapublic. Il s’agit de récompenser ces agents qui ont «démontré leur importance dans le service public». «Il revient à l’Etat de leur trouver un emploi», a estimé à Saly le secrétaire général du ministère de l’Intérieur lors d’un atelier portant sur l’insertion des Asp en fin d’engagement. On peut dire que les perspectives sont réjouissantes. «Après deux jours de travail, nous avons eu énormément d’engagements venant des collectivités territoriales qui vont en recruter à partir du 1er janvier 2021. Et  à ce niveau également, le ministre de l’Intérieur a pris des engagements pour que l’Administration territoriale, les préfets en particulier puissent accompagner les maires dans cette démarche d’insertion au profit des Asp. Nous avons également l’engagement de plusieurs structures publiques, en particulier celui du ministre de l’Environnement et du développent durable dont un certain nombre de services regroupés vont prendre à peu près 5 000 volontaires. Nous y travaillons en rapport avec les responsables de ce ministère, en rapport avec l’Asp et d’ici peu, des volontaires pourront se retrouver à la direction des Parcs nationaux, à celle des Eaux et forêts et d’autres structures de ce ministère», révèle Ibrahima Sakho. Il faut savoir que 4 000 d’entre eux avaient déjà réussi aux concours de la police, la gendarmerie et un avait même été admis à l’Ecole nationale d’administration.
En écho, le directeur général de l’Agence de sécurité de proximité a salué cet engagement des maires à recruter parmi ces Asp. «Beaucoup de maires ont pris des engagements dans le cadre de nos conventions partenariales et en fonction du décret portant création et fonctionnement de l’Asp. Notre mission c’est de recruter, de former et de déployer pour appuyer la police et la gendarmerie, mais également les autres administrations. Et consécutivement, nous avons 2 000 éléments à la police, 1 000 à la gendarmerie, 2 000 dans les collectivités territoriales à travers une convention partenariale avec l’Uael, 500 dans les familles religieuses, 1 000 dans l’Adminis­tration territoriale», détaille Bira­me Faye.
Pour mieux accompagner ces Asp, le ministère de l’Intérieur a promis «de prendre des mesures d’accompagnement pour formaliser et concrétiser les décisions prises lors de cette rencontre».
Ces Asp dont la durée de l’engagement légal était de deux ans renouvelables une fois après évaluation du service rendu ont bénéficié de trois années supplémentaires à caractère exceptionnel, car l’engagement légal arrive à échéance en décembre 2020. Et cette perspective avait plongé plusieurs agents dans l’incertitude.