Le Haut-conseil du dialogue social (Hcds) a ouvert, hier à la Somone, une rencontre avec les parties prenantes dans le cadre d’une rencontre stratégique sur la vulgarisation du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, signé le 1er mai 2025 sous l’impulsion du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre. D’ailleurs, l’objectif pour le Hcds, c’est de sensibiliser, expliquer et faire appliquer les engagements tripartites conclus entre gouvernement, employeurs et travailleurs.

Lors de l’ouverture de cette rencontre, le président du Hcds, qui présidait la cérémonie d’ouverture, a rappelé les contours de ce Pacte de stabilité sociale. «Ce pacte est un document fondamental qui retrace tout le panorama des relations professionnelles. Aucun secteur n’a été laissé de côté. Dans un contexte où la paix sociale reste un pilier pour le développement, le rôle du conseil est de veiller constamment au respect strict de tous les engagements souscrits. Nous allons veiller constamment au respect strict de tous les engagements qui sont souscrits dans le Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable. Je crois que c’est cette posture-là d’ailleurs qui est un gage de mise en œuvre correcte des politiques publiques par le gouvernement»,  a rappelé Mamadou Lamine Dianté, président du Hcds.
D’ailleurs, face à un contexte social tendu où certains syndicats menacent de reprendre les mouvements de grève, le président du Hcds se veut rassurant. «L’occasion nous est donnée de discuter, en tant qu’institution, des préoccupations soulevées. Nous ferons les recommandations adéquates. Le dialogue social doit demeurer notre boussole», a-t-il insisté.

Le pacte, signé par 24 centrales syndicales, ambitionne une transformation profonde des relations de travail et l’apaisement durable du climat social. Ainsi, Pape Birame Diallo, vice-président du Groupe des travailleurs au sein du Hcds, souligne l’importance de cette dynamique. «Le pacte a été impulsé par le président de la République, signé sous la supervision du Premier ministre. Nous avons reçu des engagements et nous les respectons. Il faut qu’on continue dans le dialogue pour éviter des licenciements dans le secteur public.»
D’ailleurs, les questions de licenciement, notamment dans des secteurs sensibles comme la santé, l’éducation, la Justice, La Poste ou encore le Rail, demeurent au cœur des préoccupations. C’est pourquoi Mamadou Lamine Dianté a préconisé l’implication de tous pour régler définitivement ces contentieux. Il a souligné aussi la nécessité de faire le suivi de la mise en œuvre des accords sectoriels, car cela est une priorité.

Côté employeurs, la tonalité est à la coopération, mais aussi à l’alerte. Abdel Kader Ndiaye, vice-président du Groupe Employeurs et porte-parole du jour, souligne la gravité de la situation économique. «La dette intérieure est devenue intenable. La résilience du secteur privé a atteint ses limites. Il faut déclencher un véritable programme de relance.» Selon lui, les licenciements ne sont pas des choix, mais des conséquences de la conjoncture. «Quand une entreprise va mal, un cercle vicieux s’installe. Il faut des solutions urgentes», ajoute-t-il.
Malgré ces défis, les parties s’accordent sur l’importance du dialogue social comme socle d’un développement harmonieux. «Nous avons un président du Hcds dynamique, à l’écoute, qui donne une nouvelle impulsion. Il faut que les autorités gouvernementales soient aussi plus réactives aux préoccupations des acteurs», martèle Kader Ndiaye.

Ainsi, les participants s’engagent à œuvrer pour sa vulgarisation effective dans tous les secteurs, y compris ceux qui n’ont pas encore pleinement adhéré. Il a également «invité à  faire en sorte que nul n’ignore l’existence du pacte»,  conclut Mamadou Lamine Dianté.
Par Alioune Badara CISS – abciss@lequotidien.sn