Mécontents de leur non-implication dans le Dialogue national : Les chefs coutumiers lébous demandent à rencontrer le tandem Diomaye-Sonko

La communauté léboue a du mal à admettre son absence au Dialogue national auquel elle n’a pas été conviée par les autorités. En colère, les chefs coutumiers lébous soutiennent que leurs seuls interlocuteurs sont le Président du Sénégal et son Pm, souhaitant que ces derniers les reçoivent.Par Amadou MBODJI –
La communauté léboue digère encore mal son absence au Dialogue national du 28 mai dernier auquel les autorités n’ont pas invité les chefs coutumiers de cette communauté. Qualifiant cela de «manque de considération» à son égard, les chefs coutumiers lébous souhaitent être reçus par le tandem Diomaye-Sonko pour porter à leur connaissance les difficultés de leur communauté.
«Nous parlons avec un pincement au cœur. Mais nous ne sommes pas là pour nous chamailler ou aller au clash ! Ce qui nous fait mal est le désintérêt dont notre communauté fait l’objet. Nous avons plusieurs fois alerté sans effet. Nous voulons que l’Etat parle avec nos chefs coutumiers. Nous n’avons pas été associés à la rencontre (Ndlr : Dialogue national) de la fois passée. Nous devons être associés à tout ce qui se déroule à Dakar», soutiennent les camarades de Youssou Ndoye, Jaraaf de Ouakam, en conférence de presse hier. La considération due à leur rang est ce qu’ils réclament. «Tous les présidents qui sont passés nous ont reçus. Personne ne peut sortir les Lébous du Cap vert, parce que ça nous appartient. La communauté léboue a beaucoup de cadres, mais malheureusement d’autres personnes décident à notre place et elles ne connaissent pas nos réalités», indique Demba Anta Dia, un des dignitaires lébous, déplorant le fait qu’ils soient «infiltrés par des affairistes». Ces derniers, selon eux, induisent en erreur les autorités, soutenant que leurs seuls interlocuteurs sont le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Pm Ousmane Sonko. «Nos seuls interlocuteurs, ce sont lui et son Premier ministre. Qu’ils ne désignent personne pour discuter avec nous. Nos doléances, nous comptons les soumettre à eux. Qu’ils nous accordent une audience, je garde espoir qu’on l’aura», avance l’un des dignitaires lébous, qui s’indigne «d’une injustice» dont fait l’objet leur communauté. C’est ainsi qu’il invite aux membres qui la composent à s’unir pour surmonter ensemble toutes les difficultés se dressant devant eux.
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