Le premier Congrès de la médecine privée, qui se tiendra au King Fahd Palace les 22, 23 et 24 janvier 2026, sera l’occasion de débattre et de trouver des solutions pour renforcer la souveraineté sanitaire du Sénégal. Les médecins du privé sont déterminés à jouer leur partition afin d’aider le Sénégal à concrétiser ce rêve.

Par Amadou MBODJI – La médecine privée sénégalaise s’organise pour faire face aux défis qui l’interpellent à l’heure actuelle. Parmi eux, il y a la question essentielle de la formation continue permettant aux médecins de pouvoir se réinventer face aux exigences de leur profession. Il y a aussi la question relative à la souveraineté médicale pour laquelle les médecins du privé comptent jouer leur partition afin d’aider le Sénégal à arriver à concrétiser ce rêve. C’est ce qui constitue la raison de l’organisation du premier Congrès de la médecine privée où seront débattues toutes ces questions, les 22, 23 et 24 janvier 2026. «Pour la souveraineté médicale, il y a deux aspects. La souveraineté locale : il faut que tout Sénégalais puisse accéder à une médecine de qualité. Le patient qui arrive, qui habite Kounoune, Guédiawaye, Fongolimi, Niakhar, doit bénéficier des mêmes soins que la personne qui habite Dakar, Plateau. Donc, je crois qu’il faut qu’on développe cette souveraineté locale. Et là, la médecine privée peut jouer un très grand rôle. Dans tous les pays du monde, le privé et le public sont complémentaires. On ne peut pas faire la différence. Ce sont des Sénégalais et des non-Sénégalais qui vivent dans notre pays qui vont se soigner, certains dans le public et d’autres dans le privé. Ces deux entités sont complémentaires. On ne peut pas les opposer, on ne doit pas les opposer», mentionne Pape Saliou Mbaye, président de la Commission scientifique et du Comité d’organisation du congrès, par ailleurs membre du Syndicat des médecins privés du Sénégal (Sympes), qui animait, samedi dernier, une conférence de presse au siège de l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms).
A côté de la souveraineté locale, il y a la souveraineté internationale, qui consiste à réduire les évacuations à l’étranger. «Le deuxième rôle de la souveraineté, c’est qu’il y ait moins d’évacuation sanitaire vers le Maghreb, vers l’Europe, vers les Etats-Unis. Quelqu’un qui dit «je veux aller aux Etats-Unis, doit aller aux Etats-Unis, je veux aller en France, doit aller en France», mais qu’on puisse offrir à tous nos patients des soins de qualité pour que ceux veulent rester restent et soient bien soignés. Donc, les deux entités, les deux composantes de la souveraineté, nous le voyons ici au niveau du secteur privé de la santé, du secteur privé médical. C’est que tout Sénégalais, quelle que soit sa localité, puisse bénéficier de soins de qualité, que ce soit dans le privé ou dans le public», renseigne-t-il.
D’autres questions relatives au financement de la médecine privée seront débattues au cours de ce congrès, comme d’autres touchant au secteur, relatives aux aspects juridique et à la fiscalité. C’est ainsi que les médecins sénégalais du secteur privé pourront bénéficier d’un échange d’expérience durant la rencontre avec leurs collègues de la sous-région venant de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Mali. Le clou de cette rencontre sera la 2ème édition de la Nuit du médecin, qui aura lieu le 24 janvier prochain, avec une soirée qui sera animée par Omar Pène, et des distinctions.
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