L’Association des promoteurs offre sa médiation pour régler le différend entre le Collectif des lutteurs et le Cng. Une délégation des lutteurs, conduite par son président, Khadim Gadiaga, le président d’honneur, Boy Kayré, Balla Diouf et Gris Bordeaux, est allée à la rencontre de la structure dirigée par Papa Abdou Fall.
Après une réunion de plus de deux tours d’horloge, ce dernier a fait face aux journalistes pour annoncer que la structure qu’il dirige va saisir le Cng et le ministre des Sports pour leur faire part des préoccupations des lutteurs, dans les jours à venir.
«Nous avons jugé nécessaire de prendre notre bâton de pèlerin pour rencontrer le Cng et le ministre des Sports. Les lutteurs ont énuméré des points. Certains points sont relatifs, entre autres, au pourcentage défalqué sur le cachet du lutteur. Tout ça est discutable. La logique veut que l’on se retrouve autour d’une table. Toutes les guerres du monde se sont réglées autour d’une table. Une arène a besoin de paix. Ce problème ne nous encourage pas à investir notre argent», martèle le patron de Pape Abdou Fall Production (Paf).

Les promoteurs et l’équation des sponsors
Se gardant d’afficher une position sur le départ du Cng réclamé par les lutteurs qui militent pour une fédération, Pape Abdou Fall de faire d’une pierre deux coups en évoquant la résolution des problèmes auxquels ils font face pour organiser les combats dans un contexte marqué par l’avènement de l’arène nationale dont l’inauguration est programmée en juillet prochain. «Nous avons des problèmes relatifs aux sponsors», se plaint Pape Abdou Diouf, comme pour lancer un appel aux autorités sportives et étatiques.
Le président du Collectif des lutteurs, Khadim Gadiaga, dit situer dans l’ordre normal des choses cette rencontre avec l’Association des promoteurs que les lutteurs considèrent comme «leurs employeurs».
Prenant acte de la décision prise par ces derniers pour aller à la rencontre des décideurs, Khadim Gadiaga souligne que cette rencontre ne suspend pas pour autant leur plan d’actions qu’ils menacent de mettre à exécution et dont l’un des points saillants est «le boycott de l’inauguration de l’Arène nationale si rien ne bouge».
Réclamant toujours «l’intervention du président de la République pour régler les problèmes de la lutte», le président du Collectif des lutteurs souligne que «ce sera vraiment un véritable gâchis que de voir une arène de 32 milliards de nos francs ne servir à rien».
L’on se rappelle au sortir de la rencontre avec le Cng, le ministre Matar Bâ avait demandé aux lutteurs de surseoir à leur revendication consistant à dégager le Cng et le remplacer par une fédération. Une telle position avait suscité l’ire de la bande à Khadim Gadiaga qui avait pris sur eux la décision de disqualifier le ministre Matar Bâ en faisant du président Macky Sall «leur véritable interlocuteur» pour la prise en charge de leurs revendications contenues dans un mémorandum.
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