Au moins 80% des nouveaux bacheliers seront orientés d’ici le 19 septembre 2024. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation l’a annoncé ce matin. Abdourahmane Diouf, qui procédait à la visite de centres d’examen, s’est félicité du bon déroulement des épreuves sur toute l’étendue du territoire national. Dans le même sillage, il a annoncé qu’une réflexion sur la réforme du Bac a été enclenchée, sans donner les contours de celle-ci pour l’instant.Par Badé SECK –
C’est un pari de M. Abdourahmane Diouf : orienter les bacheliers avant la rentrée universitaire prévue en octobre. Alors que la durée moyenne de l’orientation est de 6 mois. Mais cette année, le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a mis en place un dispositif qui permet d’orienter au moins 80% des bacheliers au plus tard le 19 septembre 2024, et le reste dans les deux semaines suivantes, pour espérer une ouverture correcte au mois d’octobre. L’annonce a été faite par Dr Abdourahmane Diouf, qui effectuait hier une visite de centres d’examen pour constater le déroulement des épreuves du premier tour du Bac qui ont débuté hier. Dr Abdourahmane Diouf a indiqué qu’une réflexion sur la réforme du Baccalauréat a déjà été entamée. «C’est un Baccalauréat qui est organisé de la même façon depuis des années. Donc, je pense qu’il est temps de le réformer», a-t-il précisé. Sans donner plus de détails.
«Il est temps de réformer le Bac»
Après l’étape du Centre Fadilou Mbacké du Point-E, cap au Lycée Limamou Laye de Guédiawaye, après il s’est rendu au Lycée Zone de recasement de Keur Massar. Dans ces centres, les candidats ont affiché la sérénité. «Tout se passe bien», dit-il. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, «le Bac est un diplôme majeur, le premier diplôme universitaire, raison pour laquelle son organisation mobilise toute la République». «C’est pourquoi, poursuit-t-il, en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, je suis venu au nom du Premier ministre et du président de la République faire un tour afin de constater ce qui se passe sur le terrain et leur rendre compte. Partout, le constat est le même : il n’y a aucun couac, aucun incident à signaler, aussi bien dans les centres que nous avons visités que sur tout le territoire national. Le taux de présence est intéressant, les statistiques tournent autour de 98%», se félicite Dr A. Diouf.
Pour les candidats malades et ceux confrontés au problème d’état civil, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a annoncé la tenue d’une deuxième session au mois d’octobre. «Quand on a clôturé les inscriptions au Bac, il y a des élèves qui n’ont pas eu la chance de s’inscrire pour diverses raisons. Cette année, sur instruction du Premier ministre et à l’issue du Conseil interministériel organisé pour le Bac, nous avons décidé de donner une seconde chance à ceux qui étaient forclos de pouvoir venir s’inscrire et de faire l’examen au mois d’octobre. Naturellement, ceux qui sont malades auront la chance de se rattraper, mais aussi et surtout ces milliers d’élèves qui n’ont pas pu faire le Bac à cause d’un manque de pièce d’état civil. La période de réinscription sera très courte, juste après le Bac», a-t-il déclaré.
Dr Abdourahmane Diouf dit être convaincu qu’il y a des cas dramatiques cette année. «C’est-à-dire des élèves qui ont fait correctement leurs études, mais pour diverses raisons n’ont pas pu s’inscrire», note-t-il. Il affiche ses attentes : «Le ministre espère avoir cette année, au pire des cas, le même résultat que l’année dernière, c’est-à-dire 50%. Ce qui veut dire qu’entre 80 mille et 90 mille bacheliers sont attendus. Nous continuerons de mettre tout en œuvre pour que nos élèves puissent réussir. Notre devoir moral aussi, c’est d’orienter tous les élèves du Sénégal qui ont obtenu le Bac. Nos universités y sont déjà préparées et au niveau de l’enseignement supérieur, nous travaillons à leur donner des mesures d’accompagnement qui nous permettent d’orienter tout le monde sans pour autant que cela se ressente au niveau de la qualité.»
Avec 159 mille 487 candidats inscrits au Baccalauréat, l’édition de cette année connaît une hausse de 4378 prétendants par rapport à l’année dernière. Ces candidats sont répartis dans 499 jurys, 486 centres, pour 10 mille 8 examinateurs et 11 mille 392 surveillants. Conformément aux recommandations du chef de l’Etat à l’issue du Conseil interministériel sur les examens, le ministre de l’Enseignement entend mettre les bouchées doubles pour respecter les engagements pris.
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