La Société civile souhaite éradiquer la violence physique constatée à Dakar en ce début de campagne. Le consortium «Saxxal Jamm», qui réunit plusieurs organisations de la Société civile, tire la sonnette d’alarme et le ministère de la Justice diligente une enquête pour situer les responsabilités.
Par Malick GAYE – Ça devient une mauvaise habitude. A chaque campagne électorale, les idées désertent le terrain en faveur de la force physique. Cette fois-ci, c’est Dakar qui a ouvert le bal.
Abass Fall, investi sur la liste Pastef du département de Dakar, accuse Barthélemy Dias d’avoir fait attaquer son convoi avant de demander à ses partisans de s’armer pour la suite.
Le ministre de la Justice veut tirer cette affaire au clair. Ousmane Diagne a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
Alerte de la Société civile
Ensuite, le siège de «Taxawu Senegaal» a été incendié. Cette situation inquiète la Société civile. Qui s’est réunie autour du consortium «Saxxal Jamm». Dans un communiqué signé par Cosce, Ong 3D, Gradec, Pacte, Réseau Siggil Jigeen, Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), Ondh, Ajed, Urac, Afex, Raddho, Osidea, Cerag, Handicap Form Educ, Présence Chrétienne, «Saxxal Jamm» affirme que ce «regain de violences, en ce début de campagne électorale, risque de compromettre l’organisation d’un scrutin transparent et apaisé».
Déclaration – Barthélemy Dias, sur l’incendie au siège de «Taxawu Senegaal» : «C’est un acte criminel !»
Ainsi, après avoir condamné les incidents, «Saxxal Jamm» appelle «les acteurs politiques à prioriser les débats d’idées relatifs aux questions d’intérêt national en vue de permettre aux citoyens de faire un choix éclairé concernant la prochaine législature», exhorte «l’ensemble des acteurs à adopter un comportement responsable, nécessaire au maintien de la paix sociale et de la stabilité politique» et «invite le ministre de l’Intérieur à prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir la violence de quelque bord qu’elle vienne et à garantir un bon déroulement de la campagne électorale et du scrutin».
Après avoir appelé ses militants à «s’armer de couteaux et de machettes pour riposter» : Abass Fall présente ses excuses et regrette ses propos
Une invitation qui a été bien accueillie. En effet, les services du Général Jean-Baptiste Tine ont affirmé dans un communiqué que «des dispositifs adaptés sont mis en place pour assurer la tranquillité et la sérénité de tous les Sénégalais, permettant ainsi à chacun d’exprimer librement ses opinions dans un climat pacifique».
mgaye@lequotidien.sn