Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) juge les sanctions infligées au Mali par la Cedeao, brutales et excessives. Dans un communiqué, le Saes qui apporte son soutien au Peuple malien, précise toutefois qu’il reste «fidèle à ses principes de démocratie et de respect de l’ordre constitutionnel». Malick Fall et ses camarades, qui dénoncent les décisions prises par cette organisation ouest-africaine, soulignent qu’il «s’y ajoute que l’un des fondements sacro-saints de la Cedeao, est la libre circulation des biens et des personnes au sein de cet espace».
Partant de ce principe, ces syndicalistes de l’enseignement supérieur exhortent «le Sénégal à user de toute son expérience diplomatique et géopolitique, pour amener toutes les parties prenantes à aller vers un dialogue constructif qui intègre les exigences de chacun des protagonistes, afin qu’en définitive, l’esprit de la Cedeao puisse être préservé et que le Peuple malien soit totalement protégé».
Pour rappel, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunie en Session extraordinaire le 9 janvier 2021 à Accra, en République du Ghana, et qui a constaté que la junte militaire n’a pas honoré ses engagements pour le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 27 février 2022, a émis une série de sanctions avec effet immédiat. Il s’agit de gel des avoirs au sein de la Bceao, fermeture des frontières avec les Etats membres, suspension des transactions, retrait des ambassadeurs…
Par Dieynaba KANE  – dkane@lequotidien.sn