Le meurtre présumé de Yamadou Sagna lundi à Khossanto, situé dans le département de Saraya, choque la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) et Amnesty international Sénégal après les affrontements entre villageois et forces de sécurité. Dans un communiqué conjoint, les trois organisations ont aussi regretté que des «dizaines de cases et des greniers contenant des récoltes» soient brûlés par des grenades lacrymogènes tirées par des gendarmes.
Face à cette situation, la Raddho, la Lsdh et Ai Sénégal «dénoncent l’usage excessif de la force pour disperser les manifestations pacifiques» et exigent l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur la mort de Yamadou Sagna et l’incendie qui a causé un énorme préjudice matériel et financier à la population de Kobokhoto.
Par ailleurs, les trois organisations demandent à l’Etat du Sénégal de toujours privilégier la négociation pour résoudre les différends qui l’opposent aux communautés et aux orpailleurs dans les sites miniers de la région de Kédougou et appellent les populations au calme et à privilégier le règlement pacifique du différend qui les oppose aux forces de sécurité.
Il faut rappeler que Yamadou Sagna, orpailleur, a été tué lundi par un auxiliaire des Douanes, qui a été finalement arrêté. Et une information judicaire a été ouverte par le Parquet pour élucider cette affaire qui ressemble à une énième bavure.

Stagiaire