Mise au point d’Onu Femmes

Suite à la publication de l’article du Quotidien du 27 octobre 2022 sous le titre : «Silence, on tue : Onu Femmes : En Afrique, le Sénégal est le pays le plus dangereux pour les femmes»
Suite à la parution de l’article cité en objet dans votre tirage du 27 octobre, le bureau Onu Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre vient par la présente, signaler à votre rédaction, une erreur de source -que nous aimerions voir rectifiée- dans l’article cité en objet.
L’article du Quotidien attribue des propos à Onu Femmes qui ne sont tirés d’aucune déclaration officielle de notre organisation et n’émanent aucunement d’un porte-parole d’Onu Femmes.
A la suite d’investigations exhaustives, nous avons découvert que les chiffres cités dans cet article du Quotidien proviennent d’un blog, publié sur le site de l’association Onu Femmes France, intitulé : Féminicides : état des lieux de la situation dans le monde.
Or, à la lecture de ce blog, il est clairement cité la source desdites données, qui sont tirées du rapport de l’United Nations Office on Drugs and Crime (Unidoc), intitulé : «Global study on homicide 2019 Edition.»
Au demeurant, cette référence à «87% de femmes au Sénégal victimes de féminicide» n’est toujours pas vérifiée par le bureau de l’Unidoc, que nous avons également saisi.
Aussi, aimerions-nous voir dans les meilleurs délais, cette information attribuée à Onu Femmes, rectifiée sur le site d’information du Quotidien et sur la Une du journal, afin de réparer le grand préjudice que ces propos erronés portent à notre institution.
Note de la Rédaction
Quand une organisation aussi éminente que la vôtre décide de mettre bien visiblement sur son site -et non sur un blog-, un document qu’elle dit n’avoir pas élaboré, la moindre des choses serait de s’assurer que ce document véhicule des messages qu’elle est prête à endosser. Dans la réalisation de ce dossier sur les féminicides au Sénégal, nous n’avons fait que reprendre des informations que tout le monde peut encore consulter sur un site estampillé Onu Femmes France. A aucun moment, nous n’avons dérogé aux règles. A moins que vous affirmiez que vous n’avez rien à voir avec Onu Femmes France. Néanmoins, nous pouvons comprendre que les pressions des autorités sénégalaises, qui viennent de retrouver leur voix sans doute, vous mettent dans la situation de devoir démentir ces chiffres.