MNF : «J’ai exercé le droit à l’information du citoyen»

Le Sénégal, pour éviter d’être un «acteur passif» des négociations internationales sur le climat, cherche des collaborateurs et des partenaires dont il partage les positions, a assuré, jeudi à Dakar, le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, El Hadji Abdourahmane Diouf. «Nous ne devons pas être des acteurs passifs des négociations […] Nous devons [constituer un] bloc avec les autres pays africains, pour trouver, dans les situations où nous sommes minoritaires, des collaborateurs et des partenaires adoptant les mêmes positions que nous», a dit M. Diouf.
Il présidait une réunion de préparation de la 30e Conférence internationale des Nations unies sur le climat, qui aura lieu du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, dans le Nord du Brésil. «Ce sont les plus vulnérables qui polluent le moins, mais qui subissent le plus les dommages […] Nous sommes polis et diplomates, mais nous sommes aussi offensifs dans la prise en charge de nos propres intérêts», a poursuivi El Hadji Abdourahmane Diouf. Aux négociations internationales sur le climat, «il n’y a pas de petits pays», a soutenu M. Diouf, précisant que «le but de notre stand est de montrer […] ce que nous avons, dans un dialogue direct avec le monde». «Renégocier» les financements destinés à l’adaptation au changement climatique.
A Belém, le Sénégal va montrer «sa capacité d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et ses besoins en termes de résilience face au changement climatique d’ici à 2030, voire 2035», a assuré Ababacar Guèye, le directeur de Cabinet du ministre de l’Environnement et de la transition écologique. «A cette Conférence sur le climat, le développement de partenariats sera de mise. Il y aura 195 délégations, avec des expériences diverses», a signalé M. Guèye lors de la réunion préparatoire de la Conférence internationale sur le climat, recommandant aux représentants du Sénégal d’être «ingénieux», «innovants» et «chaleureux» pour représenter «efficacement» le pays. Les négociations vont porter sur la justice climatique, les financements destinés aux pays du Sud, l’accélération de la transition énergétique et d’autres sujets, selon Ababacar Guèye. «Tout le monde est conscient que l’adaptation coûte excessivement cher», a poursuivi M. Guèye, estimant que les financements réunis sont «insuffisants».
«On parle de 300 milliards de dollars [américains] nécessaires par an pour financer les politiques d’adaptation au changement climatique des pays en voie de développement», a signalé Madeleine Diouf Sarr, la directrice du Changement climatique, de la transition écologique et des financements verts au ministère de l’Environnement et de la transition écologique. La prochaine Conférence internationale sur le climat sera l’occasion de «renégocier» les financements destinés à l’adaptation au changement climatique entre 2025 et 2030, selon Mme Sarr.

