Mobilisation de capitaux pour le financement des infrastructures : Africa50 collabore avec la Brvm

Pour mobiliser des capitaux régionaux destinés au développement d’infrastructures, Africa50 et la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) ont décidé de mutualiser leurs forces. L’investisseur et gestionnaire panafricain d’actifs dans les infrastructures et la Bourse commune aux 8 pays de l’Union ont paraphé, hier, un protocole d’accord visant «à lancer des obligations de projet axées sur l’infrastructure et des instruments financiers associés afin de mobiliser des capitaux à long terme par l’intermédiaire de la Bourse régionale, commune à huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo».
Il est aussi noté dans un communiqué que «cette collaboration devrait ouvrir une nouvelle ère de financement des infrastructures en Afrique de l’Ouest en permettant aux investisseurs locaux et régionaux, en particulier les fonds de pension et autres investisseurs institutionnels et privés, de participer plus directement au développement des infrastructures. L’initiative élargira également l’accès au financement pour les développeurs d’infrastructures et soutiendra le développement de projets bancables à travers la région pour les investissements». Cité dans ce document, Alain Ebobissé, Directeur général d’Africa50, affirme que «les besoins en infrastructures de l’Afrique ne peuvent pas être résolus par les capitaux seuls ; ils nécessitent de l’innovation, des institutions de confiance et une exécution dirigée par les Africains». Ce partenariat pionnier avec la Brvm, indique-t-il, «reflète l’engagement d’Africa50 à mobiliser des capitaux nationaux, à construire des partenariats solides et à développer des solutions reposant sur le marché qui produisent à la fois un impact et des rendements durables». Pour Dr Edoh Kossi Amenounvé, Directeur général de la Brvm, «le moment est venu pour les marchés de capitaux africains de jouer un rôle décisif dans le financement de la transformation des infrastructures du continent». Grâce à cette collaboration avec Africa50, considère M. Ame-nounvé, «la Brvm se positionne comme une plateforme centrale pour la mobilisation de l’épargne nationale et régionale en faveur des infrastructures. L’utilisation d’obligations de projet et d’instruments similaires pourrait contribuer à combler le déficit d’infrastructures et à créer de la valeur pour les investisseurs». Cet accord a été signé en marge de l’Africa Ceo Forum à Abidjan, où Africa50 a activement sollicité d’autres partenaires pour faire avancer sa stratégie plus large de développement des infrastructures par le biais de solutions de financement innovantes.
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn