Directrice de campagne de la coalition Pôle alternatif/3e voie/ Seneegal dey dem, Fatou Sow Sarr, la militante des questions féminines, envisage aux côtés de Cheikh Tidiane Gadio, de porter «le combat et la parole» des femmes à l’Assemblée.
Pourquoi vous avez choisi d’aller aux Législatives avec Gadio ?
J’étais avec Moustapha Guèye dans un processus qui, finalement, nous a conduits dans cette troisième coalition, qui est un partenariat de plusieurs pôles. Mais c’était des personnes que je connais depuis très longtemps. Je suis vice-présidente de l’Institut de politique et stratégie (Ips), un Think tank d’intellectuels que Cheikh Tidiane Gadio a mis en place, et avec lesquels nous travaillons depuis quelques années. Nous avons eu le temps de cheminer sur un ensemble portant sur la question africaine. Mais surtout en 2002, Cheikh Tidiane Gadio a été, avec Abdoulaye Wade, l’artisan des résultats que le mouvement de femmes africaines a obtenus à Addis-Abeba, avec l’égalité au niveau de la commission. C’est-à-dire 5 commissaires hommes, et 5 commissaires femmes. En 2002, il nous a montré son engagement et il l’a mis en œuvre. Au moment où on mettait la loi sur la parité en 2010, il a aussi joué un rôle déterminant. Donc, la confiance était déjà là. Nous ne sommes pas d’un parti politique. Nous avons accepté d’aller ensemble parce que nous avons des points de convergence sur la vision de ce que devrait être une Assemblée nationale. Moi, je suis venue avec mes préoccupations sur les questions de famille, de genre ; d’autres sont venus avec leurs préoccupations, comme Moustapha Guèye qui s’intéresse à la question locale, la décentralisation. Nous avons donc décidé de travailler ensemble pour l’avènement de cette 3e voie qui n’est pas là juste pour des questions partisanes, personnelles, pour s’opposer, mais qui est au service du Peuple.
Député, qu’allez-vous proposer à l’Assemblée ?
Ce n’est pas moi qui vais proposer. Je suis dans une coalition où ensemble, chacun amènera sa part. Maintenant, naturellement je porterai le combat des femmes sénégalaises pour le parachèvement de toutes ces luttes que nous avons menées depuis 1945 avec les Ndatté Yalla Fall et les Soukeyna Konaré, qui ont permis aux femmes sénégalaises de voter pour améliorer la condition sociale de ces femmes. Mais nous nous battrons aussi pour la famille sénégalaise, parce que notre inquiétude principale, c’est cette famille qui est en train de se disloquer et qui est pourtant le socle de notre société. Si jamais on laisse cette possibilité partir, c’est le Sénégal tout entier qui va se détruire. D’où notre engagement à chercher à être dans cette prochaine législature pour engager ce combat. Chacun de nous a amené des propositions qui lui tiennent à cœur et nous aurons 10 propositions que nous expliqueront plus tard, 10 propositions de lois que nous ferons, si Dieu nous emmène à l’Assemblée.
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