Musique – Nouveau single de Anaké, artiste reggae : «Maram Kairé», un appel à la jeunesse sénégalaise

Pour rendre un vibrant hommage à l’astronome sénégalais dont le nom a été donné à un astéroïde, l’artiste reggae Anaké a sorti, le 2 avril dernier, son dernier single «Maram Kairé». Un single hommage, mais surtout un appel à l’action, une exhortation à chaque Sénégalais à contribuer à l’essor du pays par le savoir, l’innovation et l’engagement citoyen.Par Ousmane SOW –
Diama Amadou Badji, plus connu de son d’artiste Anaké, a rendu un vibrant hommage à Maram Kairé. L’artiste reggae natif de la Casamance a dédié un single à l’astronome sénégalais Maram Kairé dont le nom brille désormais dans le ciel avec l’astéroïde (35462). Ce dernier single, Maram Kairé, est sorti sur toutes les plateformes depuis le 2 avril 2025. Une manière pour Anaké de rappeler que la réussite africaine ne se limite pas à la scène ou au sport, mais elle peut aussi briller dans le ciel. «Maram Kairé, un single inspirant, porteur d’un message universel d’ambition et de persévérance. Et avec ce dernier single, Anaké met en lumière l’exploit d’un compatriote tout en portant un message fort : la réussite est possible en Afrique», lit-on dans un communiqué qui nous est parvenu. Ce titre est autant une célébration qu’un manifeste. «Ce single est un hommage, mais surtout un appel à l’action, une exhortation à chaque Sénégalais à contribuer à l’essor du pays par le savoir, l’innovation et l’engagement citoyen», est-il encore précisé dans le document. Ce nouveau titre, fusion envoûtante de reggae, afro, drill, mbalax et rythmes sénégalais, s’inscrit dans la trajectoire musicale d’un artiste engagé, polyglotte et panafricaniste.
Anaké, qui est né et a grandi en Casamance, a d’abord exploré le hip-hop avant de faire du reggae son terrain d’expression en 2015, y intégrant des sonorités de sa région natale. «Son style singulier fusionne les rythmes traditionnels de sa région natale avec l’essence du reggae, créant une musique riche et profondément ancrée dans son héritage culturel. Polyglotte, il chante en wolof, diola, mandingue, français et anglais, illustrant ainsi la diversité linguistique et culturelle du Sénégal», ajoute le communiqué. Cette musicalité hybride, portée par la production originale du beatmaker Ziggy Beatz, donne à Maram Kairé une profondeur sonore unique, entre enracinement et modernité.
Dans Maram Kairé, cette volonté d’élever les consciences rencontre un écho particulier. Car, en choisissant de mettre à l’honneur un scientifique, l’artiste reggae Anaké fait un geste politique fort. Il renverse les projecteurs et s’adresse à la jeunesse sénégalaise. «Maram Kairé s’adresse directement à la jeunesse sénégalaise, l’invitant à croire en ses rêves et à poursuivre l’excellence, notamment dans les sciences, un domaine encore sous-exploité sur le continent», insiste le communiqué. Un message que Lamine Ba, journaliste culturel et rédacteur en chef au bureau Afrique de l’Ouest de la plateforme Music in Africa, résume en ces mots : «Avec Maram Kairé, son dernier single sorti le 2 avril 2025, l’artiste trace une nouvelle orbite dans le ciel de la musique sénégalaise, dédiée à un homme d’exception : le Dr Maram Kairé, astronome dont le nom brille désormais sur l’astéroïde (35462). Et à travers lui, Anaké rend hommage à une Afrique savante, digne et debout.»
Qui est Anaké ?
Engagé en faveur du panafricanisme, Anaké utilise sa musique comme un moyen de sensibilisation et de revendication. Ses chansons, précise le document, «abordent des thèmes sociaux et politiques cruciaux tels que la préservation des traditions africaines, la lutte contre la corruption et la promotion de l’équité et des droits des femmes». Au fil des années, Anaké a conquis le public sénégalais et gambien, se produisant sur diverses scènes à Dakar et au-delà. «Ses collaborations avec d’autres artistes, notamment Ombre Zion, ont contribué à enrichir son répertoire musical et à élargir son influence», lit-on dans le document. Toutefois, des titres comme Un monde meilleur, paru en juillet 2024, Burn dem all, Beautiful women et Casa Moussol «témoignent de son engagement indéfectible», note le document.
ousmane.sow@lequotidien.sn