Par Khady SONKO – 

Une nouvelle offre pour les lecteurs dans le paysage médiatique du Sénégal. Le magazine Le Soleil du Sud a été lancé à Ziguinchor par le Directeur général de la Société sénégalaise de presse et de publication du quotidien national Le Soleil, en présence des autorités coutumières, reli­gieuses et administratives de la région. Le mensuel lancé est entièrement dédié à la Casamance, à ses hommes et femmes, à ses talents, à sa culture et son courage. «Ce magazine n’est pas un simple supplément d’information, il est un acte symbolique et stratégique qui place enfin le Sud au centre, oui au cœur des récits nationaux, là où il aurait toujours dû être car la Casamance, ce n’est pas qu’une région, c’est un monde, une vibration, une identité multiple riche de ses peuples, de ses langues, de ses rites et de ses rêves», a déclaré le Directeur général du Soleil.
Selon Lamine Niang, la beauté de la nature, de la verdure et de toute la potentialité de la Casamance mérite d’être connue, valorisée, mise en lumière. «A travers ce mensuel, c’est de raconter une autre histoire, une histoire beaucoup plus joyeuse, beaucoup plus reluisante de la Casamance naturelle, montrer tout ce qu’il y a comme potentialités agricoles, touristiques, économi­ques, culturelles, surtout montrer cette belle diversité culturelle», a promis M. Niang. Il s’agit aussi pour le quotidien national d’être en phase et en toute harmonie, en toute cohérence avec la vision des nouvelles autorités par rapport à la décentralisation, mais également par rapport à ce développement du Pôle sud qui constitue un atout majeur. «C’est aussi une occasion de mettre en lumière le Plan Diomaye pour la Casamance pour un nouveau décollage de cette région naturelle. On ne doit pas fermer les yeux par rapport aux difficultés, mais il est temps d’un autre récit avec cette région qui a été marquée profondément par une parenthèse douloureuse», a dit Lamine Niang. Il poursuit : «Nous voulons permettre aux populations de toute la Casamance de s’affirmer avec autorité. Pendant des décennies, la Casamance a été évoquée dans les médias uniquement à travers les prismes de la douleur du conflit, du manque et du silence.» Le Soleil du Sud incarne, d’après lui, «une rupture positive, une volonté ferme de replacer la Casamance au cœur du récit national, et répond à un impératif fondamental : le droit à la visibilité, car le développement ne peut être équitable que s’il est raconté équitablement.»

Changer le narratif sur la Casamance
Le mensuel va donner la parole, amplifier les voix locales, témoigner des réussites comme aussi des difficultés, éclairer les défis tout en mettant en lumière les terreaux du quotidien. Le Directeur général du Soleil s’engage à insuffler une nouvelle dynamique dans cette partie du pays, à en faire un levier puissant de développement économique, de création d’emplois et d’attractivité internationale. «Nous voulons faire la promotion du tourisme, mais aucun tourisme durable ne prospère sans narration valorisante, sans récits partagés. C’est dans cette vision que s’inscrit le Soleil du Sud, en mettant en lumière tout ce que la Casamance a à offrir», a indiqué Lamine Niang.
Pour le Gouverneur Mor talla Tine, ce mensuel va permettre au monde entier de découvrir les multiples facettes de la Casamance naturelle. Lamine Niang a aussi procédé à l’ouverture du Bureau régional de Ziguinchor. A ce propos, il a dit : «Quand je suis arrivé, Le Soleil était distribué seulement dans quatre régions : Dakar, Saint-Louis, Thiès et Kaolack. J’ai perçu cela comme une injustice, un manque au niveau de l’équité informationnelle.» C’est donc dans une dynamique de maillage du territoire national, avec une présence du Soleil partout dans le pays, que s’ouvre le bureau de Ziguinchor. Aujourd’hui, Le Soleil est distribué dans plus de 21 localités, selon son Dg.
ksonko@lequotidien.sn