Nouvelle saisie de 174 képas à Yeumbeul : Les consommateurs jouent «Kush»

C’est devenu une inquiétude, comme le montre la saisie de 174 képas de Kush à Yeumbeul, ce samedi. Depuis quelque temps, sa consommation se banalise malgré la nocivité du produit.
Le Kush a fini par devenir une habitude de consommation de drogue au Sénégal. Ce samedi, le Commissariat d’arrondissement de Yeumbeul a procédé, vers 16h, à l’interpellation d’un individu de nationalité étrangère, surpris en plein ensachage de drogue «Kush», à la route des Rarines. Cette arrestation fait suite à un renseignement. Après cela, «une descente sur les lieux a permis la découverte de 174 képas de Kush soigneusement emballés dans une chambre». En attendant, il a été placé en garde à vue et est poursuivi pour offre et cession de produits stupéfiants.
C’est quoi le Kush ? Si sa teneur est incertaine, un rapport de The Global Initiative against transnational organized crime (Gi-Toc), un réseau d’experts de la lutte contre le crime organisé, paru en février 2025, révèle que cette drogue est faite à base de deux psychoactifs très puissants, addictifs et mortels : il contient des nitazènes, des opioïdes de synthèse jusqu’à vingt-cinq fois plus forts que le fentanyl, soit du Mdmb-4en-Pinaca, un cannabinoïde synthétique neuf fois plus puissant que le Thc. «Selon les tests, les deux substances ne sont que rarement mélangées», précise le rapport. En plus de ces psychoactifs, il y a une composition issue des feuilles de guimauve (léger psychoactif), de l’acétone, de la formaline (produit utilisé pour embaumer les morts) et parfois du tramadol.
D’où vient le Kush ? Ces premières doses ont été découvertes à Freetown, en Sierra-Leone. Finalement, elle a inondé tous les marchés de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal où les saisies se multiplient à cause de son prix abordable de cession. Un paquet ne «coûterait que 15 mille F Cfa»…