Offre des services financiers sociaux et solidaires : Zahra Iyane Thiam et sa Lpsd de 112 milliards
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Le ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire (Ess) dispose désormais d’une Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd). Ce document stratégique de référence du secteur a été validé hier avec un budget prévisionnel de 112 milliards 426 millions 196 mille 973 francs Cfa. Il vise principalement l’optimisation de la qualité de l’offre de services financiers sociaux et solidaires et ses canaux de distribution. Il s’agit du renforcement de la capacité des opérateurs économiques de l’Ess et de la structuration de leur demande de financement, l’amélioration du cadre institutionnel et juridique de la gouvernance du secteur.
L’opérationnalisation de ces orientations stratégiques permettra, selon le ministre de la Microfinance, de «réaliser l’accès durable de la majorité de la population à des services financiers et non financiers adaptés pour une contribution déterminante à une croissance économique forte et inclusive au Sénégal d’ici 2025».
Ainsi, souligne Zahra Iyane Thiam, avec l’adoption de la Lpsd, «mon département dispose désormais d’un atout majeur pour prendre toute sa part du chantier de l’émergence, conformément à la vision du président de la République, Macky Sall, de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2035».
Dans le même sillage, la loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire, qui vient d’être examinée et adoptée en Conseil des ministres, constitue un véritable instrument d’encadrement du secteur.
Dans le souci de veiller à l’opérationnalisation de cette loi innovante à l’échelle du territoire, le ministère en charge de la Microfinance a élaboré un ambitieux programme de développement, dénommé Promess, sur une durée de cinq ans, pour un coût global de 27 milliards 936 millions 25 mille francs Cfa.
Ce programme, à la recherche de financements, repose sur trois piliers principaux, à savoir le renforcement technique et managerial des acteurs, l’encadrement et la structuration des chaînes de valeurs porteuses et enfin la création de conditions favorables à la création d’emplois, l’accès aux financements et aux marchés.
Aussi pour une meilleure inclusion financière et numérique, ce programme est sous-tendu par une plateforme numérique dénommé Sen label Ess : Ci laa bokk, qui servira de support digital pour l’identification, l’accompagnement et le suivi des acteurs en termes de formalisation, de labélisation et de mise aux normes afin que ces derniers puissent accéder aux opportunités de financement et de marché.
Dès lors, il s’agira pour le ministère d’accompagner les acteurs de l’Ess à travers la promotion, la formalisation, la professionnalisation, le renforcement de capacités, l’amélioration de l’accès aux financements et aux marchés et enfin le renforcement du système d’information, afin que ces derniers soient plus productifs et plus compétitifs.
D’autre part, ce département mettra en place des passerelles pour la création d’emplois chez les jeunes et les femmes à travers le développement d’initiatives économiques porteuses, de services financiers et non financiers adaptés, d’un service d’appui de proximité et la mise en place de points commerciaux pour la distribution de produits Ess.