Pour Ousmane Sonko, tant qu’on ne change pas de système, on aura les mêmes résultats. La tête de liste de Ndawi askanwi invite à une alternance.
Ousmane Sonko vote pour «un changement radical» du système politique de notre pays qui a «prouvé ses limites». En visite au marché central de Rufisque hier, le leader de Pastef explique : «Il est temps de créer une alternative parce que le système-là ne peut rien produire de bon. Et tant qu’on continuera à remplacer les hommes au sein d’un même système, on aura les mêmes résultats. C’est pourquoi alternance après alternance, le résultat s’appelle déception.» Et pour opérer cette «révolution», M. Sonko estime que les Législatives constituent un bon point de départ pour son combat politique. Dans sa conquête de l’Hémicycle, l’ancien inspecteur des Impôt et domaines se dit réconforté par le terrain après 6 jours de campagne. «D’après ce que nous voyons, il y a un éveil généralisé des consciences et nous osons espérer que cela se matérialisera par un vote massif en faveur de notre liste», a-t-il dit, minimisant les moyens «non conventionnels» utilisés par certains dans cette quête des voix. «Les populations sont en avance sur la classe politique qui continue à penser qu’il suffit d’avoir des milliards puisés des caisses de l’Etat, de faire de longues caravanes, de distribuer des tee-shirts et de l’argent, des sacs de riz pour se faire élire ou réélire», ajoute-t-il.
M. Sonko a aussi déploré «un Etat carrément paralysé» par un chef d’Etat qui veut que «les élections soient des élections sur son bilan». Raison pour laquelle, souligne-t-il, Macky Sall «a engagé la moitié de son gouvernement sur les listes et l’autre qui est en train de battre campagne». Un bilan sombre que la tête de liste de Ndawi askanwi a peint. «La gouvernance et le bilan de Macky Sall sont catastrophiques, jalonnés de scandales, ponctués de choix inopportuns et fondés sur le privilège qui est accordé dans tous les segments de la vie socio-économique, aux intérêts étrangers au détriment des nationaux», a dressé M. Sonko.
Par Alioune Badara NDIAYE- abndiaye@lequotidien.sn