Après l’assassinat de Barthélemy Diatta, qui réveille de vieilles blessures, le Collectif de veille du Kassa pour le déminage et la paix en Casamance et la Convergence des organisations de la Société civile de Casablanca ont marché hier à Oussouye pour alerter sur les risques de résurgence de la violence. Par Khady SONKO –
Le kidnapping puis la mort de Barthélemy Diatta replonge la population de la Casamance dans le souvenir douloureux des années de braise du conflit casamançais.
En effet, le Collectif de veille du Kassa pour le déminage et la paix en Casamance et la Convergence des organisations de la Société civile de Casablanca ont marché pacifiquement, hier à Oussouye, pour protester contre les bandes armées qui menacent la paix et la sécurité dans le département, et plus globalement en Casamance. Les marcheurs ont condamné la mort de Barthélemy Diatta, tué par le front sud du Mfdc, et d’autres victimes.
A l’issue de la marche, ils ont remis un mémorandum au Préfet d’Oussouye, dans lequel ils disent : «Plus jamais ça.» «La mort de Barthélemy Diatta est revenue nous rappeler les années de braise. C’est une honte pour ce que nous sommes, autrement dit des êtres humains d’égale dignité unis et solidaires. C’est une perte pour ce que nous voulons construire, une Nation unie et prospère dans sa diversité. C’est une menace pour notre sécurité individuelle et collective», ont noté les acteurs de la paix dans leur document. «Nous avons le devoir de réussir le retour des réfugiés en les accompagnant dans le déminage de leurs terres, dans la construction de leurs habitations, dans la reprise de leurs activités socio-professionnelles, dans leur prise en charge psychosociale», interpellent-ils.
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