L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (Anps) a organisé samedi un panel pour faire le diagnostic des clubs sénégalais en difficulté, notamment en coupes africaines. Parmi les panélistes, Pape Massata Diack a dévoilé le modèle économique viable pour le football local au Sénégal. Le fils de l’ancien président de l’Iaaf, Lamine Diack, a donné des pistes.
«Il faut mutualiser les droits de la Fédé avec ceux de la Ligue, vu que tout est focalisé sur l’Equipe nationale. Le premier investisseur du foot local doit être la Fédération. On n’a pas assez parlé de la motivation financière. La Fédé ne dépense pas 600 millions F Cfa (en 2022, plus d’un milliard) sur le foot local, et ce n’est pas normal. Les anciens joueurs doivent accompagner leurs anciens clubs pour le décrochage de sponsors. Il faut utiliser ceux qui sont dans le subconscient populaire pour vendre du rêve.»
En termes d’attractivité, il estime «qu’on a des ressources humaines de qualité et il faut mettre toute une synergie».
Et M. Diack d’ajouter : «Il n’y a pas de secret. Le Président disait qu’il attendait un document pour aider le football local. Il n’y a pas de miracle. La Lsfp et la Fsf doivent marcher dans la même direction. Les compétitions de jeunes ne vendent pas, mais plutôt les compétitions des équipes premières. Il faut plus de motivation parce que 20 millions F Cfa, ce n’est pas si motivant.»
«Quand vous dites que vous avez dépensé 1, 6 milliard F Cfa. En subvention de la Fifa et de la Caf : 32, 9 milliards, la Fsf doit organiser, animer le football au Sénégal. Elle doit améliorer en dépensant 5 à 7% des revenus en campagne (émissions télé). La Fsf doit désigner une agence marketing pour faire du merchandising. Elle pouvait avoir 3 milliards en vente de maillots à refinancer dans le football local. On ne peut pas reprocher à la Ligue de ne pas être professionnelle. La Fsf doit être le premier investisseur», soutient le spécialiste en marketing.
Avec iGfm