Papa Amadou Sarr, Délégué général, aux pourfendeurs de la Der/fj : «On ne peut pas manipuler des chiffres à la Der»
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«On ne peut pas manipuler de chiffres ni à la Der ni dans l’Etat du Sénégal, car nous sommes contrôlés, nous sommes audités», a rétorqué le Délégué général à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes, Papa Amadou Sarr, aux détracteurs de la Der/Fj. En effet, ces derniers jours, la structure a fait l’objet de critiques par des jeunes, notamment à Fatick et à Pikine. Ces derniers ont fait état d’une manipulation de chiffres de la Der concernant ces deux localités. Papa Amadou Sarr se désole de ne pas pouvoir donner plus de détails, à cause de la loi sur la protection des données personnelles. Néanmoins, il affirme que les chiffres existent bel et bien. «On peut donner les chiffres jusqu’au niveau des quartiers, les noms des personnes ayant bénéficié de financements de la Der. Malheureusement, la Commission des données personnelles interdit de divulguer des données personnelles», a regretté M. Sarr.
La Der travaille tout de même, pour que les données soient accessibles. «Nous sommes en train de travailler pour 2021, à avoir le consentement des acteurs que nous allons financer, qui vont accepter dorénavant que leurs données soient publiées pour plus de transparence. Sinon, ils n’auront plus de financement. Nous avons transmis les données relatives à toutes les communes aux préfets et aux gouverneurs», a déclaré le Délégué général.
A l’en croire, les détracteurs de la Der sont certainement des gens frustrés qui n’ont pas encore l’opportunité de bénéficier de l’accompagnement. «Au début, il y en a qui n’ont pas cru à la Der, pensant que c’est de la politique ou des duperies et n’ont pas déposé leurs projets. Quand d’autres ont déposé et ont obtenu leur financement, ils se sont réveillés, mais c’était trop tard, le train était déjà parti. Nous les avons dit d’attendre 2019, ce qui a créé des frustrations», a expliqué Pape Sarr.
Entre 2018-2020, la Der a enregistré plus de 500 mille demandes et devait avoir 90 milliards de francs Cfa à raison de 30 milliards par an. «Nous n’avions pas les 30 milliards qu’on devait avoir par an mais on a eu 60 milliards au lieu de 90, qu’on a financé à 110 mille personnes. Toute personne qu’on ne pouvait pas financer, on te notifie qu’on ne pouvait pas te financer, mais que tu pouvais encore déposer», indique M. Sarr.
Sa structure n’étant à la solde d’aucun parti politique, tout jeune ou femme sénégalais entrepreneur peut bénéficier de la Der. «Nous ne sommes pas là pour donner ou distribuer de l’argent ou pour financer les jeunes des partis politiques. Que cela soit l’opposition ou le parti au pouvoir, la Société civile, c’est l’argent du Sénégal. D’ailleurs, on ne demande que la carte d’identité nationale, le projet, le registre de commerce… le reste ne nous intéresse pas», fait-il savoir.