Participation de Sonko à la Présidentielle : Un feuilleton judiciaire plein de rebondissements

Pour sa participation à la Présidentielle, Ousmane Sonko a dû intenter plusieurs actions judiciaires en vue de retrouver son éligibilité perdue après sa condamnation dans l’affaire Sweat Beauté. La Dge et la Cdc ont refusé de lui céder les documents nécessaires, arguant son inéligibilité, alors que les juges Faye et Thione de Ziguinchor ont ordonné son rétablissement dans les listes électorales. Et, l’Aje a saisi la Cour suprême pour casser la décision du Tribunal d’instance de Dakar. Mais, Sonko a déposé sa candidature au Conseil constitutionnel qui débute ce samedi la vérification des documents des candidats. Par Justin GOMIS –
Dès aujourd’hui, Ousmane Sonko pourrait savoir si sa candidature est validée par le Conseil constitutionnel qui débute les vérifications de validité des différents candidats. Le leader de l’ex-parti Pastef, en prison depuis le 31 juillet, a été radié des listes électorales. Ce fut une longue bataille judiciaire entre l’Etat et les avocats de l’opposant. Dès l’ouverture du processus pour la participation à la Présidentielle du 25 février 2024, le maire de Ziguinchor se heurte aux portes closes de la Direction générale des élections (Dge). Elle lui refuse des fiches de parrainage pour cause de sa radiation du fichier électoral.
Bien sûr, ses avocats saisissent le Tribunal d’instance de Ziguinchor.
Ils n’avaient pas jeté leurs forces dans cette bataille pour rien. Car le juge Sabassy Faye a demandé le rétablissement de M. Ousmane Sonko dans ses droits. L’Agent judiciaire de l’Etat saisit la Cour suprême pour casser cette décision. Et ce recours permet à la Dge de camper sur ses positions, et éconduit le mandataire de Sonko.
La Cour suprême casse l’arrêt de Ziguinchor et renvoie le dossier devant le Tribunal d’instance de Dakar. Il confirme l’arrêt du juge Faye. Il est même allé plus loin en indiquant dans sa décision que la contumace tombe dès que le prévenu a été jugé.
C’est un jeu de yoyo, car un autre pourvoi en Cassation est déposé par l’Aje mardi. Au dernier jour du délai prescrit par la loi. Cette décision enrage les avocats de Sonko, qui ont décidé de déposer sa candidature au Conseil constitutionnel qui a commencé son marathon ce samedi.
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