Samedi soir, au Stade Félix Houphouët Boigny, Sébastien Haller a mis les Ivoiriens devant, avec l’ouverture du score dans le temps additionnel de la première mi-temps. En seconde période, Ayoub El Kaabi a égalisé pour les Lions de l’Atlas à la 81e. En conférence de presse après ce nul à domicile, Jean-Louis Gasset ne regrette pas d’avoir aligné un 4-3-3 avec de jeunes joueurs.

«A chaque rassemblement, vous avez votre problème d’effectif. On avait fait un gros match contre le Lesotho, avec une équipe jeune, parce qu’on jouait le Mali trois jours avant. Tout le monde me disait oui le derby, donc on a joué avec une équipe solide contre le Mali. Je pense qu’on a été sur 45 minutes, supérieurs au Mali puisqu’on a eu des occasions, on a touché le poteau. Aujourd’hui, on a mis la meilleure équipe du moment. C’était à mes yeux celle qui a débuté parce que vous avez des joueurs qui ont des problèmes de temps de jeu, des joueurs qui avaient eu un problème dans la semaine. Je suis obligé de penser à tout ça.»
Questionné sur le remplacement de son buteur par Hamed Junior Traorè avant la fin, Jean-Louis Gasset a une bonne raison. «Sébastien Haller, vous le savez, a joué 75 minutes puisqu’on a un autre match mardi. Cela fait partie de la progression. Mais c’est ce genre de match contre une très bonne équipe qui doit nous donner confiance.»

L’entraîneur français est par contre conscient de la vulnérabilité de sa défense, mais demande du temps pour les jeunes joueurs. «On a joué une mi-temps contre le Mali. Pour le moment, j’ai l’impression que mon équipe monte en puissance. Mais la défense nous inquiète. C’était le chantier quand je suis arrivé. J’essaie au moins de découvrir de jeunes joueurs, comme Ousmane Diomande, 19 ans. On doit leur laisser un temps d’adaptation.»

«J’ai un groupe jeune. Singo a 22 ans, Diomande en a 19, Adingra, 23. Ce sont des enfants, c’est pour ça que quand je les voyais avec les larmes aux yeux, j’ai dit : «Oh ! La tête haute, soyez fiers de vous»», poursuit Louis Gasset.

Enfin, le tacticien de 69 ans reste fier de ce nul et du rythme que son équipe a donné à cette partie. «Moi, je suis fier de vous, parce qu’il y en a qui ont dit qu’on allait cramer nos volets. Rappelez-vous, deux heures avant le match, si vous aviez fait un pari, vous auriez misé sur le Maroc. Dès la reprise, on s’est fait égaliser sur des erreurs de jeunesse. Je suis d’accord avec vous, ce sont des petits qui ont un potentiel énorme. C’est vrai que c’est un chantier.»
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