Le chef de l’Etat veut une application effective du règlement sur la péréquation des ressources extractives au profit des collectivités locales. En Conseil des ministres hier, Macky Sall a demandé de matérialiser cette recommandation formulée dans les rapports Itie, adoptés à date échue entre 2013 et 2016.

Le président de la République a évoqué hier le Fonds de péréquation des ressources extractives destiné aux collectivités locales. Qui jusque-là n’a jamais été matérialisé. Or, il est prévu dans le Code minier que 20% des recettes fiscales doivent revenir aux collectivités locales. Macky Sall a ainsi demandé la mise en œuvre effective des dispositions sur la péréquation qui, selon lui, constitue un fondement de l’équité économique, sociale et territoriale.
Appréciant l’état de mise en œuvre du processus de l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), rapporte le ministre porte-parole du gouvernement, «le chef de l’Etat réaffirme sa volonté d’asseoir la transparence totale dans la gestion de nos ressources naturelles qui appartiennent au Peuple et adresse ses félicitations au président du Comité national et à l’ensemble des membres du secrétariat technique pour les progrès conséquents, accomplis en matière de mise en œuvre de la norme Itie au Sénégal. En effet, les rapports de conciliation de l’Itie, adoptés à date échue entre 2013 et 2016, ont permis à l’Etat de se doter de documents de référence complets qui donnent des indications claires et chiffrées sur l’état de la gouvernance du secteur extractif».
Dès lors, ajoute Seydou Guèye, «le président de la République demande au gouvernement de mettre en place un groupe de travail constitué des représentants des ministères et structures de l’Etat pressentis pour la matérialisation des recommandations, afin d’impulser les réformes nécessaires à la transformation qualitative de la gouvernance du secteur. Il s’agit notamment de l’harmonisation du système na­tional de classification des revenus budgétaires avec les normes internationales pour une meilleure traçabilité des revenus extractifs et de leur utilisation et de la mise à jour des systèmes d’information du Trésor ainsi que son interfaçage avec les Dou­anes».
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