Créé pour régler le problème de la hausse des prix du transport entre Pété et les localités de l’île à Morphil, le collectif Ngousté passoudji (pour la réduction des prix du transport en pulaar) a eu gain de cause sur les transporteurs hier à Pété. Après avoir réuni les acteurs du transport, le commandement territorial (sous-préfet de Saldé et Commandant de brigade de Pété), les chefs de village de l’île à Morphil, les maires de Pété et Boké Dialloubé pour trouver une solution concertée sur la question, la réduction du prix du billet a été actée.Par Demba NIANG – 

Après la mise sur pied du collectif dont les objectifs se trouvent dans son appel­lation Ngousté passoudji (réduisez les prix du transport en pulaar), les populations de l’île à Morphil ont utilisé plusieurs moyens pour arriver à leurs fins. Dénonciation, boycott des transports, rencontres avec les autorités politiques et administratives de l’arrondissement de Saldé font partie des nombreuses activités du collectif entre 2021 et 2022. Cette situation a conduit à une convocation des acteurs à une rencontre hier pour trouver une solution consensuelle. A Pété, le sous-préfet de l’arrondissement de Saldé et le Com­mandant de la brigade de gendarmerie, le chef du garage de Dandé Maayo, le président du collectif Ngousté passoudji, les chefs de village de l’île à Morphil et les maires de Pété et Boké Dialloubé ont réussi à rapprocher les positions entre les usagers et les transporteurs. Et le collectif a finalement eu raison sur les automobilistes, après des échanges qui ont duré 3 tours d’horloge. L’accord trouvé entre les parties a permis une réduction de 100 francs du prix du trajet entre Pété et Saldé, qui était de 500 F Cfa. Alors que le transport entre Pété et Diaranguel passe de 1000 francs à 600 francs et Pété-Wallah revient à 800 F, soit une réduction de 500 francs. Le représentant des transporteurs a beaucoup insisté sur la flambée des prix du carburant pour justifier cette augmentation. Mais, il a buté sur l’argumentaire du président du collectif, qui a fait un historique de l’évolution des prix entre Pété et l’île à Morphil. Pour convaincre les participants à cette rencontre à adhérer à sa proposition, Ousmane Dème pose des questions à l’assistance : «Comment on peut comprendre qu’avant le bitumage de la route de l’île à Morphil, le billet entre Pété et Saldé était de 250 francs et après le bitumage, on paie le double. C’est le même cas entre Pété et les autres localités. Les automobilistes doivent revenir à la raison.»
En attendant la mise en œuvre de cette mesure à partir du lundi prochain, les populations de l’île à Morphil ont salué le travail du collectif Ngousté passoudji qui a réussi à porter le combat et à le gagner. Aussi la réglementation des charrettes, très fréquentes sur la route de l’île à Morphil, a été aussi à l’ordre du jour.
Correspondant