PIB – Croissance du Sénégal en 2017 : Le Premier ministre avance un taux de 7,1%

En réalité, le taux de croissance du Sénégal est de 7,1% du Pib en 2017, d’après le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Qui, en marge de la 17e édition du Forum du premier emploi, a démonté les allégations du patron de Rewmi sans le nommer, en le traitant de «spécialiste du découragement national».
C’est un chiffre qui risque de remettre à jour le débat sur la croissance. En effet, selon le Premier ministre, le taux de croissance du Sénégal en 2017, estimé par la Banque mondiale à 6,6, va atteindre «7,1%. Et cela sera confirmé par les statistiques nationales». Hier, en marge de la cérémonie d’ouverture de la 17ème édition du Forum du premier emploi, Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a pas porté de gants pour répondre à Idy sans le nommer. «Je voudrais lui (Idy) dire que ce n’est pas 6,7% du Pib qui a été réalisé par le gouvernement, mais c’est 7,1% de taux de croissance du Pib qui a été finalement réalisé en 2017. Le processus de création de richesses pour la Nation se porte bien et de manière inclusive (…) Il faut savoir raison garder, parce que la production n’est pas du gouvernement, mais du Peuple. Quand elle s’inscrit en croissance, tout le monde devrait s’en réjouir parce que l’emploi dépend de la croissance», s’est défendu le Premier ministre contre Idrissa Seck qui était en tournée à Kolda.
Dans cette partie sud du pays, le patron de Rewmi a déclaré, selon L’Observateur, que «même si le gouvernement fait dans la mascarade, en parlant des millions de tonnes, tout le monde sait que ce n’est pas vrai». Une sortie qui n’est pas du goût du Premier ministre qui qualifie Idy de «spécialiste du découragement national». Pour Dionne, «dire que les chiffres ne profitent qu’aux autres, qu’ils ne sont pas une réalité, que la Cmu est une fiction. C’est vraiment, je ne vais pas dire des gros mots à l’endroit des millions de Sénégalais bénéficiaires. Dire que les Bourses de sécurité familiale n’ont pas de sens n’est pas pertinent (…) Il faut qu’on se méfie des spécialistes du découragement national. Pendant que c’est le temps de l’action, des troubadours de droite comme de gauche sont des spécialistes de l’incantation du vain et du découragement. Il ne faut pas les écouter. S’ils étaient écoutables, on les verra à l’Assemblée au moins dans le lot des plus forts restes. Ces personnes qui font le tour du pays, l’insulte à la bouche, qu’ont-elles fait dans ce pays ? Que proposent-elles comme offre politique alternative au Pse ? Rien ! La critique est facile et l’action difficile».
Dionne a aussi profité de cette occasion pour solder ses comptes avec l’opposition. «Il y a un ancien ministre, peut-être de gauche, qu’on a écouté avant-hier, et qui ne représente rien dans ce pays. Il est spécialiste des scissions et recompositions. Il s’arrange pour casser les ensembles dans lequel il évolue et repartir dans l’opposition. Si Bby est minoritaire, ils (les opposants) sont dans la minorité de la minorité. Macky Sall a une compétence distinctive au sein de la classe politique. Il porte l’inclusion. A-t-on parlé avant lui dans ce pays de Cmu, de Bourse de sécurité familiale ? Un peu de respect, je dirai à ceux-là qui sont dans l’incantation, le verbe facile», a martelé le Pm.
mgaye@lequotidien.sn