Le Centre Marc Sankalé enregistre au quotidien au moins 200 personnes pour des soins du pied diabétique, compte non tenu des sollicitations pour d’autres consultations liées à cette maladie, a révélé, vendredi à Dakar, le directeur de l’hôpital Abass Ndao, Demba Diédhiou. Cet établissement, spécialisé dans la prise en charge du diabète, est logé au sein de l’hôpital Abbas Ndao, à Dakar. «Actuellement, en termes de soins du pied diabétique, chaque jour, au minimum 200 Sénégalais viennent au niveau au centre pour des soins», a-t-il dit en marge de la célébration de la Journée mondiale du diabète organisée par l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad), en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique. De même, il y a chaque jour «100 personnes qui viennent pour l’éducation thérapeutique, sans oublier les personnes qui viennent pour la consultation. Cela veut dire que l’engouement et la demande sont là», a-t-il ajouté. «C’est à nous maintenant de faire tout pour donner des soins de qualité, mais toujours en faisant en sorte que n’importe quel Sénégalais qui aurait confiance au Centre Marc Sankalé, qui est le centre de référence [en matière de prise en charge du diabète], puisse trouver une satisfaction au niveau de ce centre pionnier», a souligné le professeur Diédhiou, par ailleurs diabétologue et endocrinologue.
Concernant le thème retenu cette année pour la commémoration de la Journée mondiale du diabète, à savoir «Diabète et milieu du travail», il a déclaré qu’il «s’agit de voir comment en réalité l’entreprise pourrait s’adapter à la personne». «Parce qu’actuellement, dans le monde du travail, les personnes qui présentent des pathologies chroniques, c’est à elles de s’adapter», a relevé le spécialiste. Il note toutefois que «de plus en plus, avec le vieillissement de la population, avec l’extension de la population, on va se retrouver rapidement dans les entreprises avec des personnes qui présentent des pathologies chroniques non transmissibles». Cette évolution induit que les entreprises seront amenées, avec le temps, à se doter de services de médecine du travail, a-t-il laissé entendre. «Dans les entreprises, il faut voir comment ces personnes pourraient normalement avoir un poste adapté à leur pathologie. Surtout faire en sorte que ces personnes puissent s’épanouir, parce que c’est dans l’épanouissement qu’on peut faire des résultats qui sont probants et aider l’entreprise à être productive», a-t-il souligné.