Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a souligné jeudi à Dakar l’impératif de combler les gaps en termes de prestations sanitaires afin d’amoindrir les impacts négatifs sur les indicateurs du Plan national de développement social et sanitaire (Pnds). «Il a été noté à certains endroits une amélioration des prestations de santé en dépit du Covid-19, mais il reste des gaps à redresser et à corriger rapidement», a-t-il relevé à l’ouverture d’une réunion du Comité de suivi du Pnds. «Pour le secteur de la santé et de l’action sociale, nous sommes allés vers une réorganisation des services, un redéploiement du personnel, le report ou l’annulation d’activités, le développement de nouvelles stratégies pour faire face à la pandémie, en particulier durant la phase de transmission communautaire active», a-t-il rappelé à l’Aps.
Sans s’appesantir sur les «gaps à combler», Diouf Sarr a évoqué les interrogations des services sanitaires sur la disponibilité et l’utilisation des services préventifs et curatifs à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. «Cela justifie le choix du thème de la continuité des services dans un contexte de Covid-19 que nous avons voulu apprécier dans les régions de Saint-Louis et Louga», a-t-il expliqué. Le ministre de la Santé a salué la régularité de la tenue du Comité interne de suivi dans un contexte de restrictions dues à la pandémie. «C’est un moment tellement important que nous ne pouvons pas rater, une occasion de faire le tour et identifier les écarts positifs et négatifs», a-t-il fait remarquer. «L’enjeu est de savoir comment les services de santé et d’action sociale doivent se poursuivre de manière globale pour que le Covid-19 ne nous laisse pas des effets collatéraux», a-t-il. S’agissant des Comités locaux de développement sanitaire, Abdoulaye Diouf Sarr a fait noter que 99% des structures ont été installées pour donner corps à cette nouvelle gouvernance de la santé au niveau territorial et lequel l’élu local joue un rôle central. Il a insisté sur le fait que les maires jouent un rôle essentiel dans la direction des Comités de développement sanitaire (Cds), évoquant dans le même temps la nécessité d’un renforcement des capacités en termes de gouvernance. «C’est une bonne réforme qu’il faut certes parfaire, mais de manière globale à certains endroits il y a de bonnes pratiques à partager avec les autres localités dans le cadre de la gestion des Cds», a-t-il soutenu. Le Comité interne de suivi (Cis) est chargé de faire le suivi de la mise en œuvre des projets et programmes du ministère de la Santé et de l’action sociale avec la tenue de rencontres périodiques avec tous les acteurs du système, notamment les médecins chefs de région, les élus locaux et les partenaires sociaux et les bailleurs de fonds.
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