Les querelles entre le nouveau directeur de Dakar dem dikk et son prédécesseur ne sont pas du goût de Doudou Kébé. Ce responsable de l’Apr à Guédiawaye estime que l’heure est à la recherche de solutions aux ravages du Covid-19 et non à la défense d’intérêts personnels et politiques.Quelle lecture faites-vous des querelles entre Oumar Boun Khatab Sylla, directeur de Dakar dem dikk, et son prédécesseur Me Moussa Diop ?

Je crois que dans ce contexte de crise sanitaire, les Sénégalais ont besoin d’autre chose que de querelles politiques. L’heure est donc à la recherche de solutions pour toute la Nation et non à des divergences autour d’intérêts personnels. Je pense que le nouveau directeur de Dakar dem dikk, Oumar Boun Khatab Sylla, a été nommé pour faire des résultats. Sous ce rapport, il devrait prendre de la hauteur et se consacrer à la mission qui lui a été confiée. Me Moussa n’est plus directeur de la société ni membre de la coalition présidentielle. Il est devenu un opposant et il est dans son rôle.

Avez-vous le sentiment que le Président Macky Sall veuille faire un troisième mandat ?
Le président de la République a toujours été clair sur cette question du troisième mandat. Il y a un moment où il faut faire la politique et un autre où il faut travailler. Il vient récemment d’être réélu avec 58,28%, et a encore trois années devant lui. Alors, c’est trop tôt de parler d’un troisième mandat. Le Président n’a de cesse de demander aux responsables et militants du parti, et même de la coalition, de ne pas tomber dans ce jeu. Le moment opportun, c’est lui-même qui dira ce qu’il faut faire. Et nous, en tant que responsables et alliés, nous allons suivre ce mot d’ordre. Le plus important reste les nombreux projets qu’il est en train de réaliser. Donc, notre rôle aujourd’hui est de l’accompagner dans cette voie pour qu’il puisse atteindre ses objectifs dans l’intérêt des populations.

Pensez-vous que le gouvernement est assez outillé pour faire face à cette deuxième vague du Covid-19 et ses ravages ?
Cette pandémie constitue un réel casse-tête chinois pour le monde entier. Les pays les plus développés sont les plus touchés et peinent à s’en sortir. Ici au Sénégal, nous pouvons dire que nos dirigeants ont pris les mesures qu’il fallait depuis le début de la crise sanitaire. Le président de la République ainsi que les autorités sanitaires ont demandé aux populations de respecter les mesures barrières, c’est-à-dire la distanciation physique, le port du masque et le lavage régulier des mains. Il faut aussi saluer l’Etat d’urgence, assorti d’un couvre-feu, qui participe à la limitation de la propagation de la pandémie. Même s’il est vrai que ces restrictions ne sont pas du goût de certaines couches de la société. Mais il faut un sacrifice de la part de chacun de nous. Le taux de létalité très élevé, constaté avec cette deuxième vague, suffit à admettre la gravité de la situation et convaincre de la nécessité d’éviter les rassemblements et de respecter les mesures édictées. A un moment donné, il y a la responsabilité individuelle qu’il faudra mettre en avant parce que l’Etat a assez communiqué sur la question.