La production horticole a atteint des chiffres record cette année : 400 mille tonnes pour l’oignon, 120 tonnes pour la pomme de terre et 25 mille tonnes pour la carotte. Des chiffres jamais atteints, fournis, hier, par le Secrétaire général du ministère du Commerce, des petites et moyennes entreprises (Pme), Samba Ndao, lors de l’ouverture de l’atelier-bilan de la campagne de commercialisation horticole 2021/2022, organisé, à Thiès, par l’Agence de régulation des marchés (Arm). «C’est un bilan quand même satisfaisant», se réjouit-il. Surtout que, poursuit Samba Ndao, «ce sont ces trois produits phare qui font l’objet d’une régulation systématique et qui ont eu à couvrir le marché plus de 10 mois pour la pomme de terre et 9 mois pour l’oignon». Toutefois, M. Ndao estime qu’il y «a eu beaucoup de contraintes qui ont été constatées sur le marché mais également au niveau de la production». Lesquelles contraintes tournent essentiellement au­tour de la conservation, du stockage et de la commercialisation de ces spéculations ma­raîchères.
«Le ministère du Commerce, à travers l’Arm, a eu à concevoir un programme, avec ses partenaires, pour mettre en place des infrastructures de stockage. Et nous espérons que l’année 2022 sera un début pour la réalisation de ce programme qui a reçu le soutien du gouvernement par un financement important», relève Samba Ndao qui soutient que le même projet intéresse également des opérateurs privés. Outre ce projet de construction d’infrastructures de stockage, le Secrétaire général du ministère Commerce et des Pme, informe que son département déroule d’autres programmes comme entre autres la connectivité des marchés et la mise en relation d’affaires qui permet d’accéder aux grandes surfaces mais aussi de faire des échanges inter régions par rapport à la disponibilité de chaque région. Et ceci sans compter le programme de marché à terme qui englobe toutes ces initiatives et la mise en place des coopératives pour trouver une solution à la problématique de la commercialisation des produits horticoles. Justement sur cette problématique de la commercialisation, il a signalé qu’elle est due «à la disponibilité du produit». Il explique : «Il y a une période où tous les producteurs amènent en même temps leurs produits sur le marché. Donc si cela arrive, il faut voir comment conserver ces produits pour qu’on puisse avoir une bonne régulation. Parce que si tous les produits arrivent en même temps, l’offre étant beaucoup plus supérieure à la demande, naturellement il y a une chute des prix.» Et donc : «Il faut avoir des magasins de stockage pour pouvoir conserver ces produits et les mettre après sur le marché». Egalement, «voir comment transformer ces produits et comment exporter le surplus».
Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) – nfniang@lequotidien.sn