Depuis plusieurs jours, le gouvernement du Sénégal a mis à exécution un arrêté ministériel susceptible de réglementer les comportements vestimentaires dans les écoles privées et publiques. Le Raja du Sénégal rappelle à ce sujet que le gouvernement ne peut dénaturer le caractère religieux des écoles catholiques. En effet, les particularités de celles-ci, c’est l’éducation catholique qu’elles enseignent et les activités d’obédience catholique qu’elles organisent (messes, confessions, prières…). Les écoles privées catholiques ne peuvent être ramenées au rang de simples écoles privées, car la dimension religieuse est en fait sa particularité. A cet effet, les daaras échappent à cette règle car leur connotation religieuse et particulièrement islamique ne leur permet pas d’être considérées de la sorte.
Ce débat du port du voile est laissé à l’appréciation de chaque religion. 1 Corinthien 11, 15 et 16 nous édifie à ce sujet. Aucune confession religieuse ne peut s’immiscer dans les règles et principes d’une autre religion. A moins que le caractère universel de l’humain soit mis en danger. C’est ce qui explique que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre. Mais malgré ces principes forts, qui permettent une vie harmonieuse en société et qui a été le socle de cette cohabitation séculaire entre les religions, nous assistons de plus en plus à des dérapages qui visent à stigmatiser la communauté catholique du Sénégal. A cet effet, toucher aux préceptes d’une religion, c’est toucher une ou plusieurs familles de convictions religieuses différentes. Par conséquent, il serait grave pour le gouvernement de s’ingérer dans cette stabilité sociale. Il serait grave pour les personnes qui ne connaissent absolument rien de la religion d’autrui de s’immiscer par des provocations et déformations de l’information. En outre, nous constatons que l’arrêté ministériel relatif au voile n’a pas une portée générale, car visiblement le contenu non seulement reflète une entrave aux écoles privées catholiques à s’auto-administrer, mais encore vise à imposer une démarche contraire au fondement du vivre-ensemble déjà existant. La stabilité sociale et religieuse du Sénégal ne peut basculer dans un radicalisme et une intolérance à la solde d’une pensée unique. Pour ce faire, le Raja Sénégal suggère quatre voies : Mettre en avant dans la prise de décision, la concertation avec les vrais acteurs, et non verser dans des injonctions ; Veiller au respect des règles définies par les écoles religieuses, notamment catholiques ; Eviter toute sanction sans équité en vue de dissocier les religions ;
4- Prendre en considération les valeurs (l’unité dans la diversité) héritées de nos grands-parents bien avant les indépendances et l’arrivée des religions révélées et qui constituent un apport considérable pour le progrès et le développement de ce pays. Le Raja Sénégal exhorte chaque Sénégalais catholique à être vigilant face à ces provocations. Le principe de «sel de la terre» longtemps évoqué doit se manifester encore plus que jamais par un comportement de fermeté, de maturité et de responsabilité. La continuité de l’histoire du salut est un devoir. Que Matthieu 10:18 anime chaque catholique pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
Réseau des Anciens Jécistes du Sénégal (RAJA/S)
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