Le Cng de lutte se soucie de l’intégrité physique des lutteurs au point d’interdire, à ceux qui sont sous contrat avec un promoteur au niveau de la lutte avec frappe, de souscrire à un combat Mma. Le Ko infligé à Bombardier, par son adversaire polonais, a sûrement alerté Bira Sène et son équipe. Les acteurs de la lutte apprécient.Par Amadou MBODJI
– Mixed martial arts (Mma) est dans l’œil du cyclone au Sénégal. C’est une discipline qui a du mal à être adoptée, surtout par les dirigeants de la lutte qui voient cette pratique comme une menace pour l’intégrité physique des lutteurs. Le dernier combat de Bombardier en Mma, mis Ko par son adversaire polonais, Pudzianowski, en octobre dernier, a fait réfléchir le Cng. L’instance dirigeante, à travers un communiqué, a en effet interdit aux lutteurs avec frappe sous contrat, de disputer un combat Mma.
Une décision qui connaît l’adhésion des acteurs du «sport de chez nous», qui n’y voient que du positif.
«C’est normal !», s’est montré enthousiasme Omar Diagne Omez. Le technicien de lutte trouve que c’est même «risqué», qu’à deux mois d’un combat, un lutteur «compétisse» en Mma. Citant le cas de Bombardier, victime d’un Ko lors de sa dernière sortie, Omez argumente : «Si un lutteur s’en sort avec une fracture, que va faire le promoteur qui a investi des millions pour organiser son combat ?», s’interroge-t-il.
Emettant sur la même longueur d’onde, Doudou Diagne Diécko de saluer la décision du Cng, avant de rappeler être l’un des premiers à critiquer la pratique du Mma par les lutteurs sénégalais, du fait «du caractère violent» de ce sport de combat.
«On ne peut pas signer, en même temps, un contrat en lutte avec frappe et un contrat en Mma»
«Je l’avais dit. Les lutteurs qui ont des contrats ne devraient pas disputer des combats Mma. C’est donc une décision très importante qu’a prise le Cng. On ne peut pas signer en même temps un contrat en lutte avec frappe et un contrat en Mma. Ce sont les promoteurs qui devraient refuser cela. On ne peut pas donner son argent au lutteur et le laisser aller lutter ailleurs. S’il se blesse là-bas, le seul perdant sera le promoteur», indique le président de l’Association des amateurs de lutte. D’ailleurs, il faut noter qu’après Bombardier, un autre lutteur sénégalais, Call Bou Zapp, pensionnaire de l’écurie Zapp, a aussi été battu par Ko durant un combat Mma.
Les défenseurs de ce sport de combat ne seront certainement pas du même avis. Car considérant que la lutte avec frappe est plus dangereuse que le Mma, parce que pratiqué à main nue. Ce qui expose les lutteurs à plus de risques de blessures.
L’instance en charge de la lutte limite la participation au Mma, aux lutteurs qui ne sont tenus par aucun contrat avec un promoteur au Sénégal.
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