Pour le président de l’Uefa, il est impensable que la pandémie du coronavirus prive Liverpool du titre de champion d’Angleterre.

Avec 25 points d’avance à 9 journées de la fin de la Premier League, on aurait pu écrire, il y a quelques jours, que seul un cataclysme pourrait priver Liverpool du titre de champion d’Angleterre. Ce scénario est en train de prendre forme avec la pandémie de coronavirus, qui a interrompu la saison.
Du coup, il est impossible, pour l’heure, d’imaginer la date d’une éventuelle reprise du championnat. Et désormais, l’annulation de la saison fait partie des hypothèses évoquées. Certains allant jusqu’à vouloir priver les Reds du titre.
En effet, selon les règlements anglais, cela reviendrait à priver Liverpool d’un titre que le club de la Mersey attend désespérément depuis 30 ans. Et que les hommes de Jurgen Klopp ont bien mérité.

«Je ne peux pas imaginer un scénario dans lequel Liverpool ne serait pas
champion»
Le président de l’Uefa est monté au créneau pour clore le débat. Selon Alexsander Ceferin, il est impensable d’envisager une telle issue. «Je ne vois pas comment Liverpool pourrait se retrouver sans titre, a déclaré Alexsander Ceferin dans la presse slovène. Si la Premier League reprend le jeu, Liverpool remportera presque certainement le titre. Théoriquement, ce n’est pas fini, mais c’est presque fait. Si, par hasard, le jeu ne reprend pas, nous devons encore trouver un moyen de déclarer les résultats finaux, de décerner les titres», a tranché net le patron du foot européen. Qui ajoute : «Et encore une fois, je ne peux pas voir, je ne peux pas imaginer un scénario dans lequel le champion ne serait pas Liverpool, avance Ceferin au sujet de la Premier League. Je comprends que les fans seront déçus si cela se produit dans un stade vide ou même dans les bureaux de la ligue, mais je pense qu’ils obtiendront le titre d’une manière ou d’une autre.»
L’Uefa ne veut pas de titres non attribués, c’est son credo. Mais l’instance veut d’abord tout faire pour essayer de reprendre et terminer la saison en cours. On l’a vu avec le championnat belge, qui a irrité l’Uefa en annonçant dès la semaine dernière la fin de la Jupiter League, et le titre décerné au Club Bruges.
En Angleterre, au-delà du débat sur la date de reprise, une cacophonie y règne entre gouvernement, clubs, joueurs et leur syndicat. Critiquée pour son recours aux aides publiques, l’opulente Premier League doit trouver un accord sur des baisses salariales pour sauver la face devant une opinion publique exaspérée.
La situation semble d’autant plus inextricable que le débat a viré au dialogue de sourds entre ceux choqués de voir des clubs richissimes mettre leur petit personnel au chômage partiel et ceux révoltés que les joueurs n’aient pas encore baissé leurs salaires.