Par Amadou MBODJI

– Beaucoup de jeunes artistes éprouvent des difficultés à se faire produire à cause d’une crise économique accentuée par la pandémie du Covid-19. C’est fort de ce constat que le label Blacking Entertainment de Yaraax a décidé d’apporter son soutien à quinze jeunes rappeurs issus de la commune et d’autres localités en leur permettant de faire parler leur talent. Le label les a regroupés dans un album dénommé Protek qui veut dire les «jeunes posent» leur empreinte. Le lancement officiel de ce nouvel album a eu lieu la semaine derniere au centre socio-culturel de Yaraax suivi d’une conférence de presse. «On a eu cette idée pour accompagner les jeunes talents qui n’ont pas encore une certaine visibilité. On les a regroupés juste pour faire leur promotion mais aussi faire la promotion de notre commune», souligne Ousmane Ndour, directeur de Blaking Enter­tainment. «C’est un projet réalisé par le label Blacking Entertainment qui regroupe des jeunes artistes rappeurs de Yarakh et d’autres localités. L’un est de Rufisque et l’autre de Nord Foire. C’était un projet qui n’était facile à réaliser au début mais nous nous sommes battus pour y parvenir. Diogomaye, Baye Dioum de G Black, Baps pro, Authentique, Wizi et Ninon et El Hadji sont entre autres les artistes qui ont pris part à l’album composé de titres comme Pull Up (tirez vers le haut), Orphelin, Yeu­gueul Guesseum, Never change (ne change jamais)», avance Ousmane Ndour  qui avait à ses côtés Ousmane Cissé, Manager général du label Blaking Entertainment et Baye Mama­dou Dioum, artiste et technicien, membre de G Black.
Avec une majorité de titres egotrip pour donner l’occasion aux jeunes rappeurs de montrer ce dont ils sont capables au «Mic», l’album Protek, qui compte 12 titres, se distingue par Crazy World qui est un titre qui colle à l’actualité de ces derniers temps sur fonds de crise des valeurs selon Ousmane Ndour.  «C’est une chanson qui touche la politique, les problèmes de la société, bref les maux qui gangrènent le monde», note le producteur de l’album avec un style musical mélangé entre classique et Afro-Beat, entre autres genres musicaux, pour montrer l’esprit d’ouverture de cette œuvre artistique.
Après avoir été bouclé, l’album a dû être repris par ses producteurs à cause d’un «disque dur défaillant» qui contenait la totalité des œuvres de Protek. Un second enregistrement qui s’est révélé gagnant. «Un mal pour un bien qui n’a fait que renforcer davantage la qualité de la production», si l’on en juge par les propos des responsables de la production. «On a tout repris et les artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Je dirais qu’ils se sont donnés à 200%. L’album est devenu meilleur. Le son est de qualité», déclare Baye Mamadou Dioum, directeur artisti­que, qui lance un défi pour dire qu’il est prêt «à rembourser jusqu’au dernier centime ceux qui vont se procurer l’album et qui ne sont pas convaincus de sa qualité». Le label Blacking Entertainment envisage une série de concerts pour faire davantage la promotion à travers une tournée nationale et promet avec ces jeunes artistes, de s’engager dans une campagne de sensibilisation pour aider à la restauration des valeurs au Sénégal et sur le respect des mesures barrières pour contenir cette troisième vague du Covid-19.
ambodji@lequotidien.sn