«Tournons la page» dispose d’une antenne au Sénégal dénommée «Tournons la page» Sé­négal. Ainsi, le Sé­négal abrite la quinzième an­tenne de ce mouvement citoyen disséminé dans quatorze autres pays africains. Regroupant les organisations de la Société civile, une telle structure tient à «défendre les acquis de la démocratie» sénégalaise et à s’engager dans la lutte en faveur de la «bonne gouvernance» et des «droits hu­mains».

«Cette union des organisations de la Société civile pour former la section Sénégal de «Tournons la page», est un témoignage pour notre engagement commun en faveur de la démocratie, de la justice sociale et de la transparence. En tant que membres de cette coalition, nous nous engageons à défendre avec détermination les principes fondamentaux de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance. Nous sommes résolus à faire entendre la voix des citoyens, à lutter contre l’impunité et à promouvoir la transparence et la reddition des comptes dans toutes les sphères de la société», déclare Alexandre Gubert Lette, membre de «Tournons la page» Sénégal, lors de la conférence de presse de lancement de ladite coalition, ce vendredi, à l’hôtel Good Rade.
Militant pour l’alternance démocratique, «Tournons la page» trouve normal d’avoir une antenne au Sénégal, considéré comme le chantre de cette alternance démocratique pour en avoir connu trois expériences durant ces 24 dernières années et dont la dernière a eu lieu le 24 mars dernier avec l’avènement de Bassirou Dio­maye Diakhar Faye comme 5ème Président du Sénégal.   La transition est toute trouvée, pour les membres de cette coalition, pour afficher leur solidarité à Prince Fadel, activiste et artiste, et à la journaliste Floriane Irangabiye du Burundi, emprisonnés dans leurs pays respectifs. «Dans un élan de solidarité, «Tournons la page» Sénégal lance un appel aux gouvernements du Togo et du Burundi pour la libération de Prince Fadel, activiste et artiste, et Floriane Irangabiye du Burundi, tous membres de «Tournons la page»», plaident-ils. C’est ainsi que «Tournons la page Sé­négal» est en phase avec «Tour­nons la page Bu­rundi», qui estime que «ces actions de harcèlement politico-judiciaire perpétrées contre Floriane Irangabiye qui ne visent autre chose que de museler le travail des défenseurs des droits humains et des médias indépendants». Tout en saluant l’initiative du  nouveau Président Diomaye Faye de protéger les lanceurs d’alerte à travers un projet de loi à l’Assemblée nationale,  les membres de «Tournons la page» attendent d’avoir une idée du contenu de ce dit projet de loi.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn