Afin de faire face aux menaces que subit la biodiversité, les activités du Centre d’excellence pour la biodiversité et les écosystèmes en Afrique de l’Ouest ont été lancées hier, dans le cadre d’une cérémonie organisée par le Centre de suivi écologique (Cse).  Pr Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la transition écologique, revient sur l’importance de ce centre.Par Amadou MBODJI – 

La biodiversité est menacée. Et cela s’accentue davantage. «De plus en plus, on note une érosion sans précédent de la biodiversité. Une érosion qui est due à la fragmentation des habitats, au déboisement des forêts. Aujourd’hui, on nous dit que dans le monde, chaque minute, 55 hectares de forêts disparaissent. Annuellement, c’est l’équivalent de la taille de la Grèce. Donc, vous imaginez l’ampleur des dégâts. Il y a d’autres facteurs comme les espaces invasifs qui font des dégâts, les pollutions. Il y a également l’exploitation à outrance de nos écosystèmes. Ce qui entraîne une érosion de nos écosystèmes, mais également le changement climatique qui impacte la biodiversité à l’échelle mondiale», alerte Pr Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la transition écologique. Il est appuyé dans cette argumentation par l’ambassadeur de l’Union européenne (Ue), Jean-Marc Pisani. Il dénonce : «Je voudrais d’abord dire qu’il y a urgence au niveau de la biodiversité, puisque comme vous le savez, il y a environ un million d’espèces végétales ou animales qui sont menacées de disparition dans les prochaines décennies si nous n’agissons pas du tout ensemble pour protéger cette biodiversité.»
Aujourd’hui, l’ambassadeur de l’Ue attire l’attention. C’est sous ce rapport qu’il faudrait comprendre le lancement officiel, hier, des activités du Centre d’excellence pour la biodiversité et les écosystèmes en Afrique de l’Ouest (Cebio-Eco Ao). «L’objectif principal de ce projet, le Centre d’excellence, c’est un peu que les écosystèmes en Afrique de l’Ouest  soient gérés durablement, mais également que ça  puisse contribuer au bien-être des communautés locales», déroule le ministre de l’Environnement et de la transition écologique lors de cette cérémonie de lancement.
Financé par l’Ue d’un montant de 8 millions de dollars dont 5 millions pour la mise en œuvre et 3 millions pour le portage des 3 centres d’excellence, ce projet regroupe les 15 pays de la Cedeao et la Mauritanie, selon le ministre Daouda Ngom. En plus de l’Afrique de l’Ouest, ces centres d’excellence sont implantés en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et australe, à en croire le ministre. Le Centre d’excellence pour la biodiversité et les écosystèmes en Afrique de l’Ouest est «une continuité de ce qui a été fait depuis 2019 par l’Observatoire pour la biodiversité et les aires protégées en Afrique de l’Ouest», selon toujours le ministre.
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