Ce mercredi risque d’être une journée sans médicament. Les pharmaciens vont mettre leur menace de fermer leurs officines à exécution. Ils ont ainsi décidé de protester contre la grâce accordée à Amadou Woury Diallo, condamné en première instance à 5 ans de prison pour trafic de médicaments. Les pharmaciens du privé avaient déjà annoncé lors d’une conférence de presse, tenue le 5 mai dernier, l’éventualité d’aller en grève pour non seulement protester contre cette grâce qui intervient alors que l’affaire est encore pendante en justice, mais aussi exiger la fermeture des points de vente illicite de médicaments à Touba et à Dakar (Keur Serigne-Bi). C’est donc samedi à la suite de leur Assemblée générale qu’ils ont décidé de procéder «à cette action d’envergure» pour se faire entendre.
Lors de cette conférence de presse, Dr Assane Diop, secrétaire général du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, et ses camarades avaient exigé «la fermeture définitive et sans délai de tous les dépôts illégaux de Touba qui constitue la plaque tournante de ce trafic du fait de l’impunité qui y règne». Et aussi «la ratification sans délai de la convention Médicrime qui oblige les Etats signataires à ériger en infraction pénale la fabrication et le trafic de médicaments contrefaits et à durcir les sanctions».
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