Elle dit qu’elle n’en peut plus de «ce meurtre non justifié» et demande une «réouverture» du dossier et que «justice soit faite». Thiabe Niang, sœur cadette de Dibe Niang, retrouvée morte dans la nuit du 23 au 24 mars 2016 à Tewrou Ngary, village situé dans la commune de Nguénou, département de Nguinguinéo. Que s’est-il passé ? «Mon frère a reçu un appel du mari (de ma sœur) le matin du 24 mars pour lui dire que sa sœur est décédée. 5mn plu tard, il (le mari) rappelle mon frère pour lui demander que les hommes ne se présentent pas sur le lieu du décès, mais seulement les femmes. Mon frère se demande ce qui se passe ? C’est ma sœur de même mère et de même père et on me demande de ne pas me présenter. Il (le mari) lui a dit qu’il y a quelque chose qui s’est passé, elle s’est suicidée», a tenté d’expliquer Thiabe Niang, hier en conférence de presse. Elle révèle qu’elle a suspendu ses études au Canada pour porter le combat : «Mon frère dit peu importe ce qui s’est passé, ne l’enterrez pas avant mon arrivée, je vais aller chercher ma famille. A leur arrivée, la gendarmerie était déjà là. Ils ont trouvé ma sœur en train de saigner. Ils ont vu du sang partout dans les murs de l’enclos. Quand les gendarmes ont questionné le mari et son frère sur les circonstances de sa «pendaison», ils n’ont pas répondu. L’autre interrogation c’est comment quelqu’un peut se pendre et que ça soit le crane qui est ouvert et non pas des blessures au cou ? La gendarmerie a envoyé le corps pour des investigations médicales puis le résultat du constat de décès a révélé que c’est une hémorragie cérébrale avec une large ouverture du front pariétale.» Ce qui a ses yeux est contradictoire et dit qu’elle ne peut pas «admettre que ma sœur soit pendue avec une corde et au lieu que la blessure se trouve au cou, qu’elle soit au niveau du crâne». Mme Niang annonce que le mari de sa défunte sœur et son grand frère ont passé trois ans à la Mac de Kaolack. Avant qu’ils ne soient libérés le 22 juin 2019. «J’ai appelé mon avocat Me Assane Dioma Ndiaye pour savoir ce qui s’est passé, il m’a dit qu’il n’a pas reçu de notification mais il va chercher l’information. A son retour, il m’a expliqué qu’ils ont bénéficié d’un non-lieu», dit-elle. Elle demande la réouverture du dossier pour rendre justice à sa sœur.
Stagiaire