Pour renforcer les capacités des cellules d’équité et d’égalité : Le ministère de la Femme se met aux normes

Le ministère de la Femme renforce les capacités des acteurs sur les thématiques de genre, de gestion axée sur les résultats, mais également de budget sensible aux genres et sur comment intégrer toutes ces dimensions dans la chaîne de planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation. Par Justin GOMIS –
Le ministère de la Femme a organisé un atelier de renforcement de capacités sur la Gestion axée sur les résultats (Gar) en lien avec la chaîne Ppbse (Programmation, planification, budgétisation et suivi de l’évaluation des politiques publiques), intégrant la dimension genre. Une formation qui a porté sur le renforcement des capacités sur ces thématiques de genre, de gestion axée sur les résultats, mais également de budget sensible au genre et sur comment intégrer toutes ces dimensions dans la chaîne de planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation. «L’atelier a été l’occasion d’échanges intenses entre les différents acteurs qui ont en charge cet aspect au niveau des ministères sectoriels. Ça nous a permis non seulement d’harmoniser les positions par rapport à l’intégration des questions de genre dans la chaîne, mais également en termes de suivi et évaluation», soutient Ami Dieng, experte en genre, chargée de communication au niveau du Prieeg (Projet de renforcement institutionnel de l’équité et de l’égalité de genre du Sénégal).
D’après elle, dans son mandat d’aider l’Etat du Sénégal à institutionnaliser le genre, «le Prieeg travaille avec l’ensemble des ministères sectoriels, surtout par rapport à l’intégration du genre dans la chaîne Ppbse». Et c’est dans ce cadre, poursuit-elle, que «le Prieeg a mis en place trois volets, à savoir le volet diagnostic, le volet renforcement de capacités et enfin le volet appui financier et appui technique». D’où l’intérêt de renforcer les capacités des cellules d’équité et d’égalité de genre des ministères, mais également des cellules de planification et aussi les Dage de l’ensemble des ministères, et surtout dans certaines structures chargées de la mise en œuvre des politiques publiques comme le Bos, la Dgppe. «Nous sommes conscients que pour prendre en compte les questions de genre, les acteurs ont besoin d’être renforcés certes du point de vue financier, mais également du point de vue des compétences», dit Ami Dieng. Au terme de cet atelier de trois jours qui vise à outiller les acteurs qui sont dans la chaîne Ppbse sur le concept genre, les participants n’ont pas manqué de formuler des recommandations. Ainsi, comme recommandation phare, ils demandent de voir comment harmoniser les procédures, les outils qui sont utilisés pour la prise en compte des questions de genre dans les politiques publiques au Sénégal. Ils demandent aussi de voir surtout en termes de budgétisation sensible au genre, la possibilité d’intégrer un texte légal qui peut être un moteur pour que la prise en compte effective du genre dans les budgets soit applicable au niveau de l’ensemble des structures. Dans la même veine, ils suggèrent aussi de voir comment créer un cadre harmonisé de discussion entre les différents acteurs, pour qu’on puisse aller dans le même sens et voir dans quelle mesure accompagner le processus d’institutionnalisation du genre. En dehors de ces recommandations, les acteurs ont soulevé aussi des points d’attention en demandant de faire une revue en termes de documentation sur les outils et méthodologie qui existent déjà sur l’intégration du genre dans les politiques publiques. Ils pensent qu’il est nécessaire de faire la revue pour pouvoir faire la capitalisation. Cela permettra de voir ce qui manque sur la méthodologie d’intégration du genre dans la chaîne Ppbs, explique Mme Débo Sow, coordinatrice de la cellule genre et équité au ministère de l’Economie, du plan et de la coopération.
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