Après une analyse des évènements des 3, 4 et 5 mars dernier, le Club Sénégal émergent plaide pour «le retour d’une Primature rationalisée couplée d’un remaniement ministériel en profondeur par la mise en place d’un gouvernement réduit, efficace et de combat». Cela «pourrait servir d’électrochoc pour attaquer, sous la direction du chef de l’Etat, les défis urgents qui assaillent le pays», suggère le Cse dans un communiqué. La suppression de ce poste «a révélé quelques dysfonctionnements dont, entre autres, l’exposition jamais aussi grande du président de la République, un amoindrissement de la visibilité et de la lisibilité des politiques publiques du fait d’un tarissement du débat démocratique et contradictoire ap­profondi à l’Assemblée nationale, notamment».
Youssou Diallo et Cie avertissent le pouvoir et l’opposition : «La rue violente, folle, furieuse et aventurière risque de (re)dicter sa loi destructive et meurtrière.» Une telle situation ne serait possible, aux yeux des membres du Cse, que si ces deux camps «continuent d’entretenir et d’alimenter la démocratie de confrontations et d’affrontements dans ce contexte inflammable et inflammatoire post Covid-19».
«La forte croissance démographique, les menaces graves et quasi récurrentes qui obèrent notre contrat social, la dislocation de la famille traditionnelle et des solidarités vertueuses, la crise sociale et celle des valeurs morales et éthiques» sont, entre autres, les cau­ses des derniers événements.