Un mois après le démarrage de l’année scolaire 2022-2023, la Cosydep fait un certain nombre de recommandations, comme la disponibilité de salles de classe en quantité et de qualité pour la bonne marche de l’école sénégalaise.Par Aliou DIALLO –
La Cosydep dénonce «vigoureusement» la baisse du quota de recrutement pour le Concours des élèves maitres (Crem 2021-2022). Selon elle, il y a eu seuls 350 recrutés contre antérieurement une moyenne d’environ 2500 par an. Elle manifeste aussi son opposition à toute forme de recrutement d’enseignant (e.s) en dehors des standards en vigueur. Elle dit rejeter l’idée agitée de faire recours aux étudiants de filières scientifiques pour combler le déficit en professeurs de Mathématiques, Physique-Chimie (Pc), Science de la vie et de la terre (Svt), etc. «Cette idée est en contradiction avec les exigences de qualification des enseignants et l’option politique clairement annoncée de promotion de l’enseignement des mathématiques, des sciences et techniques, en lien avec l’heureux avènement des lycées d’excellence et des récentes classes préparatoires», expliquent Cheikh Mbow et Cie.
Dans une année de Coupe du monde, mais également un contexte politique agité en vue de la Présidentielle de 2024, la Cosydep attire l’attention des acteurs de l’école sur l’atteinte du quantum horaire. Dans un communiqué, elle demande également la disponibilité de salles de classe en quantité et de qualité. Ainsi elle appelle l’Etat à vider définitivement la question du «déficit criard et récurrent de dizaines de milliers de tables-bancs» en mobilisant les ressources nécessaires permettant d’aller au-delà des prévisions annoncées chaque année.
Par ailleurs, la Cosydep invite l’Etat à élargir le réseau scolaire pour faire face à la demande de scolarisation du fait d’une démographie croissante. Sur le plan de l’hygiène, de l’assainissement et de la sécurité des écoles, elle exhorte le gouvernement et les collectivités territoriales à assurer à chaque établissement, des blocs sanitaires fonctionnels, un gardien, des femmes de ménage et un personnel d’appui.
Par rapport aux coûts de scolarité, la Cosydep plaide l’application rigoureuse des textes pour rétablir la légalité et une gestion plus efficiente, plus inclusive et plus transparente des ressources allouées aux écoles. Elle rappelle que les textes législatifs et réglementaires proclament la gratuité de l’enseignement élémentaire au Sénégal. Dans le même sillage, elle recommande à l’Etat de garantir, au moins, une année de préscolarisation obligatoire conformément à l’alignement du Sénégal aux objectifs de l’agenda 2030.