Le maître coranique Cheikhouna Guèye dit Khadim, son menuisier métallique ainsi que des parents d’enfants victimes de traitements dégradants ont été envoyés à la maison d’arrêt et de correction de Louga. Appelés à être jugés ce mercredi 27 novembre, ils avaient été arrêtés dans l’affaire du traitement dégradant d’enfants talibés dans un daara à Ndiagne, arrondissement de Coki, région de Louga.

Oustaz Cheikhouna Guèye dit Khadim, le soudeur métallique et les quatre parents mis en cause dans l’affaire des élèves de l’école coranique enchaînés à Ndiagne, une localité située près de la commune de Coki, dans la région de Louga, devront méditer sur le sort que va leur réserver les prochains jours ou semaines la justice. Il nous revient en effet, d’après la Rfm, que ces derniers, après leur arrestation qui a été suivie de leur défèrement au Parquet près le Tribunal d’instance de Louga, ont fait hier l’objet d’un placement sous mandat de dépôt. En attendant leur jugement demain mercredi à Louga.
Dans la capitale du Ndiam­bour, le maître des poursuites n’a pas trop attendu pour se pencher sur le dossier. D’autant plus que les six personnes qui ont été mises en cause dans cette affaire de «pratiques esclavagistes» dont le maître coranique, incriminé principalement, le menuisier métallique et des parents d’élèves, qui ont été présentés hier au procureur, font l’objet de poursuites portant sur le chef d’inculpation de «maltraitance d’enfants», informe Pressafrik.
Par ailleurs, il fait état, d‘après les dernières informations, que ce sont des jeunes de Guet Ardo, un village situé à 2 kilomètres de Ndiagne, qui auraient vendu la mèche. Ces derniers, renseigne-t-on, après avoir aperçu un jeune talibé avec des chaînes à la cheville, l’un d’eux a alerté le procureur de Louga qui a mis sur cette affaire les agents de la Brigade de gendarmerie de Coki. Les hommes en bleu effectuent alors une descente au «daara», sis à Ndiagne Extension. Sur place, les pandores y ont trouvé trois autres jeunes talibés dans un même état. Ce qui était assez suffisant, à leurs yeux, pour interpeller toutes les personnes mises en cause.